Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme : le Maroc réaffirme son engagement stratégique

Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a érigé la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) en priorité nationale et stratégique, a affirmé, jeudi à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Dans son allocution lors d’une réunion de haut niveau avec les représentants du Groupe d’Action Financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN), tenue en présence des ministres et des directeurs d’institutions nationales concernés, M. Akhannouch a souligné que cette orientation s’inscrit en parfaite cohérence avec le choix constitutionnel constant du Royaume visant à consolider l’Etat de droit et à renforcer la place du Maroc au sein du système financier international.
Cet engagement s’est matérialisé par la poursuite du processus de réformes, notamment après le sortie du Maroc des listes grises du GAFI et de l’Union européenne en 2023, à travers le renforcement du cadre juridique et institutionnel ainsi que la modernisation des mécanismes de supervision, judiciaires et sécuritaires, a-t-il soutenu.
Dans ce sens, Akhannouch a rappelé que le dispositif national a connu une évolution notable sur le plan institutionnel, via le renforcement de la coordination entre les différentes instances nationales concernées et l’intensification des actions de sensibilisation et de formation au profit des personnes assujetties, notamment dans le secteur non financier, dans l’objectif de rehausser le niveau de conformité aux normes internationales et d’ancrer une véritable culture d’engagement.
Le Chef du gouvernement a également fait savoir que le Royaume s’est fortement engagé dans le renforcement de la coopération internationale, à travers la ratification de plusieurs conventions majeures, notamment la Convention du Conseil de l’Europe relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme (Convention de Varsovie), la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption et le deuxième Protocole additionnel à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, ainsi que la signature du nouveau traité des Nations Unies visant à lutter contre la cybercriminalité.
En outre, le Maroc a consolidé sa présence au sein des mécanismes de coopération régionale, en particulier le réseau régional pour le recouvrement des avoirs et le partenariat de voisinage avec l’Union européenne, a-t-il poursuivi.
D’après Akhannouch, ce chantier a été intégré dans les politiques publiques et les stratégies sectorielles relatives à la lutte contre le terrorisme et son financement, à la lutte contre la corruption, à la cybersécurité, à la lutte contre la traite des êtres humains et contre les stupéfiants, à l’inclusion financière et à la migration et l’asile.
Grâce à l’accumulation qualitative des expériences et des bonnes pratiques, le Maroc constitue désormais un modèle régional de référence, partageant son expertise avec plusieurs pays arabes et africains dans le cadre de programmes de coopération multilatéraux, a-t-il fait valoir.
Par ailleurs, Akhannouch a souligné que la visite au Maroc des représentants du GAFIMOAN constitue une étape déterminante dans le processus d’évaluation mutuelle et se veut une occasion de réaffirmer l’engagement du Royaume à approfondir sa coopération avec le groupe, ainsi que de confirmer la mobilisation globale de l’ensemble des institutions et des secteurs nationaux en vue d’assurer une interaction positive et constructive avec cette démarche.
Il a aussi salué le rôle de premier plan que joue l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF), en sa qualité de coordinateur national dans ce domaine, ainsi que les mesures proactives qu’elle entreprend pour renforcer la préparation du dispositif national et assurer une bonne préparation à cette échéance internationale.
De même, Akhannouch s’est félicité des efforts déployés par les départements ministériels, les institutions nationales et les commissions interministérielles, qui œuvrent à garantir la coordination et l’unification des visions au niveau national, afin de poursuivre l’harmonisation et l’adéquation du système national de LBC/FT avec les normes internationales, et de consolider la confiance mutuelle avec les partenaires du Royaume.









