Maroc

Une pétition lancée pour sauver le CMC de Casablanca

La protestation contre la décision de fermeture du CMC de Casablanca se poursuit. Le club de tennis a récemment reçu, rappelons-le, une lettre de la commune envoyée par un huissier de justice. Le courrier demande au président du CMC de mettre la clé sous la porte dans les plus brefs délais.

En plus des nombreuses voix qui se sont élevées pour dénoncer cette décision, une pétition en ligne a été lancée mardi afin de contester cette injustice et a déjà atteint près de 600 signatures.

«Ce club est le plus ancien, tous sports confondus de la ville. Il date de 1936 et abrite un bâtiment art déco tout juste rénové. En cinq ans, le nombre d’adhérents est passé d’une trentaine à plus de 400. Plus de 15 personnes y travaillent, sans parler des coachs. Dans ce club vivent plus de 15 chats stérilisés et nourris. Que vont devenir ces chats ?», s’insurge Youssouf Aboulfaraj, adhérent du CMC et auteur de la pétition. «Non à l’expulsion des adhérents du CMC de leur maison. Nous, adhérents du club, condamnons la décision d’expulsion injustifiée prise par la commune de Casablanca. Luttons pour garder le club ouvert !» peut-on lire.

A noter que le CMC de Casablanca a tenu une assemblée générale extraordinaire mercredi dernier, en présence de ses adhérents venus nombreux. L’objectif pour la direction était de les informer de la situation inquiétante du club de tennis, qui a reçu une lettre de la commune envoyée par un huissier de justice, afin de quitter les lieux.


Zakaria Mrini, avocat du CMC, a expliqué aux adhérents que les raisons qui ont poussé la commune à prendre une telle décision restent assez floues et injustifiées. Il s’agit notamment d’agrandir le parc de la ligue arabe, alors que cela n’est pas prévu dans le plan initial. Ceux qui ont décidé de s’en prendre au CMC pensent que le club a effectué des « modifications internes » sans aucun document qui l’autorise à le faire. Un bureau qui était auparavant occupé par des élus a en effet été récupéré pour en faire un salon réservé aux adhérents du club. Une raison suffisante pour fermer le club qui compte 412 licenciés à la fédération en 2022 (contre 7 en 2015) ?

Rappelons que le comité directeur du CMC, avait refusé (à juste titre) de prolonger un contrat de location avec le café-restaurant qui appartient historiquement au club. Le comité refuse en fait que ce restaurant ne soit pas exploité directement par le club pour ses adhérents et ne veut plus louer cet espace. « Le CMC a besoin de son restaurant et il est impensable qu’un café soit ouvert aux passants et que ses adhérents n’y aient pas accès par le club! », s’indigne un membre du CMC.

Cette histoire de café-restaurant serait-elle la vraie raison qui a poussé la commune à prendre une telle décision ? Le mystère reste entier. Selon nos sources, la commune souhaiterait peut-être ouvrir le parc de la Ligue arabe sur le Boulevard Roudani… passer par le CMC serait donc la solution idéale. Pendant ce temps, l’USM, club juxtaposé au CMC, qui est aussi situé entre le parc de la Ligue arabe et Roudani, n’a pas été inquiété…

Sit-in, pétitions… Plusieurs actions pour protester contre cette décision sont envisagées par les adhérents du CMC, un club de tennis qui fait partie de l’histoire de Casablanca. D’ailleurs, plusieurs clubs sportifs de la ville se sont manifestés juste après l’assemblée afin d’apporter leur soutien au CMC et à son président Abdelilah Bennis.

Si le CMC n’existait plus, ce serait une grande perte pour les amoureux de la petite balle jaune et pour tous ceux qui apprécient ce club populaire situé en plein cœur de la capitale économique. Affaire à suivre.

S.L.

 

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