Maroc

« Le contenu des manuels religieux ne changera pas, mais… »

Le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Tawfiq, a révélé les contours de la réforme des manuels de l’enseignement religieux au Maroc, suite aux instructions royales ordonnées par le souverain Mohammed VI, lors du conseil des ministres du 6 février dernier, à Laâyoune, rapporte le quotidien Assabah.

La réforme attendue suivra les grandes lignes contenues dans le communiqué du cabinet royal du mois de février à savoir : «accorder une grande importance à l’éducation, aux valeurs de l’islam tolérant, dans le cadre du rite sunnite malékite, qui prône le juste-milieu, la modération, la tolérance et la cohabitation avec les différentes cultures et civilisations humaines».

Ahmed Tawfiq a affirmé, mercredi, à l’occasion de la tenue d’une conférence à l’Académie marocaine des études diplomatiques, que le contenu des manuels religieux ne changera pas. En revanche, il se basera sur des principes juridiques et des valeurs universelles. Il sera évidemment axé sur le monothéisme, dont l’objectif suprême est la libération des gens en faisant appel à la réflexion.

Le ministre a ajouté que le programme pédagogique sera élargi pour englober un ensemble de valeurs en conformité avec les connaissances et les sciences, en soulignant que ce changement sera marqué du sceau de la libération de l’esprit et non pas du « parcoeurisme ».

Ahmed Tawfiq a passé en revue les significations des fondamentaux du rite malékite d’Al Achariya comme dogme, et du soufisme comme pratique spirituelle. Il a précisé que le rite malékite est commun au Maroc, aux pays maghrébins et africains.

Le ministre a souligné que la région fait l’objet d’abjectes attaques de la part de ceux qui expliquent la religion à la lettre et considèrent que «djihad signifie combat». A cet égard, le ministre a rappelé que le djihad ne signifie combat qu’en cas d’extrême défense et quand on a épuisé tous les recours et les moyens pour parvenir à la paix.

Ahmed Tawfiq a aussi rappelé que le roi est le chef de l’Etat, et le commandeur des croyants, dans un contexte islamique qui diffère du système britannique, pour la simple et bonne raison que dès le départ, l’islam est né à la fois comme religion et comme Etat. L’Etat veille sur la religion, contrairement à l’expérience occidentale fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat.

Le ministre soutient que la légitimité du gouvernant en islam était basée sur l’allégeance qui lui conférait la légitimité politique. Le Maroc a conservé l’allégeance, dans sa forme originale accordée au prophète Mohamed, ce qui signifie bien l’absence de séparation entre la religion et la politique dans le contexte islamique.

Le ministre a réaffirmé que l’allégeance n’est ni orale ni traditionnelle. Il s’agit plutôt d’un contrat écrit depuis des siècles. De ce fait, les représentants de la nation, de toutes les franges de la société, et à leur tête les oulémas, les commerçants, les chioukhs et les notables des tribus, doivent se mettent en rang pour présenter allégeance.


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