Maroc

Maroc: une dealeuse met la police dans l’embarras

La direction générale de la sûreté nationale a ouvert une enquête interne concernant un responsable sécuritaire de l’arrondissement de Moulay Rachid à Casablanca.

Motif : avoir rédigé une déclaration de vol de permis de conduire pour une femme recherchée, sans qu’il procède à la vérification d’usage en consultant le fichier central informatisé.
Manque de chance pour la recherchée qui a été arrêtée, quelques minutes plus tard, à la sortie du poste de police, lors d’un  barrage de contrôle.

Voici l’histoire: elle conduisait une voiture de location. Comme on lui demandait ses pièces d’identité et son permis de conduire, elle a présenté la déclaration de perte qu’elle venait d’obtenir. En vérifiant le fichier central, les policiers se sont aperçus qu’elle faisait l’objet de dix avis de recherche pour trafic de cocaïne, constitution d’une bande de malfaiteurs, faux et usage de faux de documents bancaires, émission de chèque sans provision. Ce qui les a intrigués, c’est la facilité avec laquelle elle a obtenu l’attestation, alors qu’elle aurait dû être arrêtée. Ils ont donc averti leur supérieur hiérarchique.
Selon le quotidien Assabah, la direction générale de la sûreté nationale a dépêché, au commissariat de Moulay Rachid, une commission d’inspection pour entendre le responsable et un officier de police qui se sont rejetés la responsabilité de la délivrance de l’attestation. Le responsable affirme que sa signature, apposée sur le document, a été falsifiée, et qu’il n’a jamais vu l’accusée au siège de son service. Il a donc demandé l’ouverture d’une enquête.

L’officier a maintenu sa déclaration, en affirmant que c’est son supérieur hiérarchique qui a dûment signé l’attestation. En attendant la tournure que prendra l’enquête interne, l’accusée est déjà connue des services de police. Elle possède un casier judiciaire bien chargé de délits similaires, pour lesquels elle a fait de la prison.

A sa sortie, elle a divorcé et pris comme amant un dealer qui lui fournissait une quantité quotidienne de 30 grammes de cocaïne à vendre à raison de 700 dirhams le gramme. En parallèle, elle exerçait le métier le plus vieux du monde. Elle est également impliqué avec un mineur, qu’elle a pris sous son aile, pour le vol d’une moto vendue par son amant qui fait l’objet d’un avis de recherche. Quant à la dealeuse, elle doit répondre de ses actes, prochainement, devant la justice. Toute une histoire.


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