Maroc

Débats houleux autour de la suppression de la gratuité de l’enseignement

La dixième session du conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, présidé par Omar Azziman, allait se terminer en queue de poisson. En effet, une proposition figurant à l’ordre du jour prônant le renoncement à la gratuité de l’enseignement public a soulevé un tollé du côté des syndicats. Ceux-ci n’ont pas accepté que cette même question, qui a été à l’origine de la suspension de la précédente session, soit de nouveau reconduite.

La proposition, si elle était adoptée comme résolution, amènerait le gouvernement à instituer des taxes et des frais d’inscription à tous les niveaux de l’enseignement public. Même si les auteurs de ce projet indiquent que ces frais ne concerneraient que les couches les plus aisées, les opposants considèrent qu’il est difficile d’identifier les couches les plus pauvres qui ne s’acquitteraient pas de ces frais. D’autant plus disent-ils, qu’actuellement l’enseignement public n’est fréquenté que par les enfants des couches populaires, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs progénitures dans les établissements privés.

A noter que cette idée a fait son chemin depuis des années, et qu’aucun gouvernement n’a pu la mettre en œuvre, eu égard à sa grande sensibilité. Mais, l’Etat semble de plus en plus incapable de continuer à financer l’école publique, qui engloutit presque 26% du budget.

De source proche du conseil, la proposition de Azziman a été approuvée et une résolution dans ce sens a été adoptée. A présent, le prochain gouvernement va étudier les modalités d’institution de ces frais et cela na manquera pas de provoquer des joutes oratoires intéressantes surtout au niveau cde la chambre des conseillers.


La privatisation de l’enseignement semble maintenant sur la bonne voie. D’ailleurs, la charte de l’enseignement et de la formation avait prévu d’encourager le secteur privé, y compris sur le plan fiscal, pour contribuer, à hauteur de 10% puis de 20% à l’horizon 2020, au développement du réseau des écoles privées de tous les niveaux. C’est pourquoi des universités privées ont même bénéficié du régime des équivalences des diplômes. Et même le chef de gouvernement avait déclaré que l’Etat devrait lever sa main des secteurs de l’enseignement et de la santé.

T.J

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