Maroc

Don d’organe: le Maroc peut (beaucoup) mieux faire

Depuis le 17 octobre, journée mondiale du don d’organe, la toile marocaine s’enflamme avec des messages de sensibilisation et d’appel au don.

Plusieurs internautes ont publié sur leur profil un hashtag « oui pour le don d’organe ». C »est le cas de Karim: « je suis pour le don d’organe. Après ma mort, mes organes n’aura aucune utilité, donc pourquoi les garder alors qu’on peut sauver des vies avec. Je suis donneur d’organe. Si vous êtes pour le don d’organe, partagez ce discours sur votre profil Facebook ».

Malgré les avancées scientifiques, les campagnes de sensibilisation et les pétitions lancées par la société civile, le Maroc accuse un retard énorme en matière de greffe et de transplantation d’organes.

Selon le ministère de la santé, entre 2012 et 2014, le Maroc a enregistré 125 opérations de greffe de reins et cinq de foie, alors qu’en France, ces interventions ont atteint respectivement, 9105 et 3181. Pire encore, le taux de donneurs cadavériques n’est que de 0.4 par million d’habitants au Maroc contre 24,8 en France.


Toujours selon le ministère, le Maroc devrait opérer annuellement 1000 greffes de cornées, 250 greffes de reins et 300 greffes de moelles épinières. Mais la réalité est tout autre. Seulement 370 greffes de cornées ont été réalisés en 2014, 29 de moins qu’en 2013, le nombre de greffes de reins a atteint 56 la même année et celui de moelles épinières 57.
Pourtant, le Maroc a été précurseur dans le domaine, puisque la première greffe de reins à l’échelle maghrébine remonte à 1985 à Casablanca.
Pour rappel, le don d’organe qui n’est nullement interdit par la religion est régit par la loi numéro 98.16 relative au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et de tissus humains.

La loi en question traite deux manières de don, la première sur une personne décédée. La deuxième procédure organise le don et le prélèvement d’organes sur une personne vivante. Cette procédure ne peut être effectuée que dans l’intérêt thérapeutique d’un receveur déterminé: les ascendants, les descendants, les frères, les sœurs, les oncles, les tantes du donneur ou leurs enfants. Le prélèvement peut être effectué dans l’intérêt du conjoint du donneur à condition que le mariage soit contracté depuis une année au moins.
Pour donner un organe, la loi exige la gratuité de l’acte, l’anonymat et le consentement. Pour cela, toute personne qui veut donner un organe, doit de son vivant s’inscrire sur le registre auprès du président du tribunal de première instance de sa région.

Khaoula Benhaddou

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