Maroc

À Casablanca, le spectre d’un reconfinement hante les esprits

Ira-t-on jusqu’à reconfiner Casablanca? La question est sur toutes les lèvres, mais ne trouvera réponse qu’avec l’évolution de la situation épidémiologique dans la métropole. Et pour l’instant, l’état des lieux est loin de rassurer une grande majorité des citoyens. Les autres Marocains, eux, mènent leur vie comme si le cauchemar de la Covid-19 était déjà bien loin derrière nous. Les plages de Casablanca sont prises d’assaut, les grandes chaînes de fast-food ne désemplissent pas, les Casablancais se promènent dans les rues sans porter de masque, la notion de distanciation sociale a l’air d’être prise pour une chimère… L’on serait tentés de penser qu’après tout, ces personnes sont libres de croire ou non à la Covid-19 et que leur attitude n’engage qu’elles. C’est, hélas, loin d’être le cas! Chaque fois que l’un de nous baisse la garde, l’amplification du risque pour toute la communauté va aussi vite qu’un effet domino.

Mardi dernier, le gouvernement a, ainsi, décidé de fermer deux quartiers à Casablanca, suite à la détection de sérieux foyers épidémiologiques au sein de ces périmètres. Peut-on pour autant vivre «normalement» dans les autres quartiers de la ville? Doit-on attendre que des zones entières soient barricadées pour prendre conscience de la gravité de la situation et du drame qui pourrait découler de l’aggravation des données épidémiologiques?

Les autorités locales de Casablanca ont entrepris, vendredi, une série de mesures de restriction au niveau de l’arrondissement d’Anfa, suite à la multiplication des cas de contamination au Covid-19. Les mesures prises portent notamment sur l’interdiction de diffusion des matchs sur écrans dans les cafés et le bouclage des certains artères et quartiers, à savoir Boulevard Taher El Alaoui, Rue Abderrahmane El Mkhanet, Rue Mouha Ou Said, Bab Marrakech, Bab Jdid, Sour Jdid et Tnaker, a-t-on indiqué de source locale. Il a été également procédé à la mise en place des patrouilles mixtes sur des barrages filtrants au niveau des accès aux marchés central, de Benjdia et de Chaouia.

Par ailleurs, les autorités locales ont installé des barrières de sécurité à Hay Moulay Rachid, après l’enregistrement de nouveaux cas de coronavirus dans cette zone.


Il faut l’avouer: la décision de fermer des villes ou des quartiers n’est pas une tâche aisée pour le gouvernement. C’est tant l’enjeu sanitaire qui doit être soupesé que les retombées économiques qui doivent être minutieusement évaluées. Et la responsabilité de ces choix doit être pleinement -voire lourdement- assumée. Voilà pourquoi Casablanca n’est jusqu’à présent pas reconfinée. Alors, de grâce, par notre maturité, ne faisons pas du retour au confinement un choix forcé!

Meriem Allam (avec S.L.)

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