Maroc

Les révélations de Hassan Aourid sur ses années au Collège royal (VIDEOS)

Dans cette nouvelle série de « Hikayat », Le Site Info partage avec ses fidèles lecteurs les confidences d’un homme d’Etat aux multiples facettes et d’une personnalité influente aux qualités humaines avérées.

Cet homme est Hassan Aourid, politologue, enseignant-chercheur, historien, écrivain et poète d’expression arabe, française et anglaise.

Dans le cadre de « Hikayat », l’ex-historiographe du Royaume et ancien porte-parole du Palais nous livre des souvenirs pérennes de plusieurs étapes de son remarquable parcours.

Revenant sur ses années d’études au Collège royal, où il a été camarade de classe du roi Mohammed VI, alors prince héritier, aux côtés d’autres élèves de différents milieux, Hassan Aourid rappelle que Feu le roi Hassan II insistait particulièrement sur l’enseignement de l’Histoire du Maroc, ainsi que sur celle de l’islam. Ces cours, à l’instar de ceux concernant toutes les disciplines fondamentales, étaient dispensées par des personnalités influentes, à la culture multi-disciplinaire reconnue.


De même qu’il a tenu à mettre en exergue la place prépondérante et privilégiée, à cette époque précise, de la langue arabe. Ainsi, il affirme que celle-ci n’était pas uniquement considérée comme telle, mais aussi et surtout, comme « symbole ». Ceci, car le temps du Protectorat n’était pas si éloigné où le dessein était de la torpiller et de l’étouffer dans l’oeuf.

« Il était alors de notre devoir de la défendre et de nous y attacher. Cette volonté était aussi bien celle des arabophones que des amazighophones. Sauf que les erreurs commises ultérieurement avaient décidé certaines personnalités à changer leur fusil d’épaule. Parmi elles, des personnes qui appelaient à l’arabisation, alors qu’elles inscrivaient leurs enfants dans des écoles de la Mission française », précise Hassan Aourid.

Evoquant longuement la période de ses années d’études au Collège royal, notre interlocuteur s’est longtemps arrêté à la personnalité remarquable de Haj M’hamed Bahnini, à qui il a tenu à rendre un vibrant hommage. Celui-ci avait été l’auteur du premier cours auquel avaient assisté le prince héritier, Aourid et leurs autres camarades, en présence des défunts Hassan II et Moulay Abdellah. Le sujet de ce premier cours tournait autour des « Mu’allaqât », ces sept poésies préislamiques et traduites, selon les auteurs, par « les Suspendues » ou « les Penditifs ».

Hassan Aourid fait un portrait des plus idylliques de ce grand serviteur de l’Etat. Grande érudition, maîtrise parfaite  de la langue de Molière, entre autres  cordes à son arc, Haj M’hamed Bahnini a été aussi professeur du regretté Hassan II, puis son envoyé spécial à plusieurs occasions, comme il a été la plume féconde de ses discours.

De ses études au sein du Collège royal, Hassan Aourid se remémore le programme strict auquel devaient se soumettre le prince héritier et ses camarades. Lequel programme commençait aux aurores, avec la prière d’Al-Sobh, et se terminait par le salut aux couleurs nationale, à 18h30, suivi par la séance de révision. Entre-temps, les différents cours se suivaient, avec des interclasses dédiées aux repas et aux prières de la journée.

Hassan Aourid a aussi évoqué cette chaise des plus ordinaires qui trônait dans un coin de la salle de classe. Ordinaire, certes, mais elle avait une forte portée symbolique. Ce modeste siège, en effet, était celui sur lequel s’asseyait le Père de la Nation, Feu le roi Mohammed V, quand il venait assister aux cours dispensés au prince héritier de l’époque, le regretté souverain Hassan II. Depuis, ce siège royal si humble, est resté inamovible et vacant, témoin d’un intérêt et d’une charge affective pérennes.

Larbi Alaoui

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