Maroc

Affaire du wali de Rabat: un pétard mouillé!

Des médias et des forces politiques ont mené, tambour battant, une campagne de «dénonciation d’un scandale immobilier impliquant le wali de Rabat Abdelouafi Laftit».

Les ministères concernés ont apporté des précisions. Ce qui devait constituer un scoop, n’est finalement qu’un pétard mouillé.

Les médias et quelques députés se sont vite emparés de l’information selon laquelle le premier responsable de l’administration territoriale de la capitale du royaume et de sa région s’est offert un lot de terrains de 3755 m2 dans l’un des quartiers les plus huppés de la ville. L’affaire remonte au mois de février dernier, quand Abdelouafi Laftit a entamé la procédure d’acquisition de ce lot qui relève du domaine privé de l’Etat. Le contrat d’acquisition signé devant la notaire, Maître Naïma El Fadil, indique que le montant de la transaction s’élève à 1.390 mille dirhams, soit 350 dhs le m2. Pour Al Massae et Akhbar Al Yaoum, c’est là où le bât blesse !

En effet, disent-ils, les prix de référence établis par la direction des impôts dans ce secteur de l’avenue Mohammed VI de la capitale avoisinent 4500 dirhams le m2, ce qui veut dire que le lot acquis par le wali dépasse les 17 millions de dirhams.


L’affaire a été vite reprise par des députés qui comptent saisir la Cour des comptes afin de se pencher sur ce dossier et étendre son inspection à la direction du domaine relevant du ministère des finances.

Pour Mehdi Mezouari de l’USFP, l’affaire mérite une question directe au chef du gouvernement tenu d’éclaircir les dessous de cette transaction, d’après lui, douteuse. Toute la classe politique de Rabat en a fait ses choux gras pendant tout le week-end.

Cependant, un communiqué commun des ministères de l’intérieur et des finances vient de démentir ces allégations.

Il précise notamment que le terrain en question fait partie d’un lotissement de l’Etat réservé aux hauts commis de l’Etat et que les conditions d’acquisition et les prix sont définis par un décret du premier ministre en date du 26 juillet 1995.

Le communiqué dénonce ceux qui ont profité de l’occasion «pour mener une campagne électorale anticipée» et s’étonne qu’un parti politique s’engage dans une campagne de dénigrement d’un haut responsable de l’Etat, connu pour sa probité et sa compétence.

T. J.

Lire aussi le communiqué dans son intégralité:

Afin « d’éclairer l’opinion publique sur les allégations et les accusations tendancieuses contre le wali « , le communiqué souligne que « la parcelle, objet de cette campagne de diffamation, fait partie d’un lotissement destiné aux fonctionnaires et aux commis de l’Etat depuis le règne de feu SM le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme ».

« Le prix et les conditions d’acquisition de ces parcelles du domaine public sont fixés avec précision par un décret du premier ministre du 26 décembre 1995 et il aurait été plus correct de demander l’amendement de ce texte au lieu de diffamer un haut responsable reconnu par sa compétence et son dévouement pour l’intérêt général », ajoute le communiqué conjoint, rappelant que « l’amendement d’un décret ne peut s’opérer qu’à travers un autre décret selon la règle juridique ».

« Il devient clair, si besoin est, qu’il s’agit d’une campagne électorale prématurée visant à engranger des gains électoralistes étriqués sous prétexte de mettre en œuvre les règles de la bonne gouvernance et éviter l’incompatibilité entre les intérêts personnels et les responsabilités publiques », conclut le communiqué.

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