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Derrière les salons de massage, un réseau de prostitution: des arrestations à Mohammedia

Une plainte a été déposée par les parents d’une jeune fille de 20 ans qui avait disparu depuis deux mois. De retour chez elle après cette « éclipse », elle s’est présentée avec son père à la police pour relater sa fugue. L’enquête ouverte et menée par la police judiciaire de Mohammedia a permis de lever le voile sur un réseau de prostitution bien structuré sévissant à Casablanca sous couvert de prestations de services de massage.

Assabah qui rapporte l’information précise que les investigations de la police ont conduit à l’arrestation de la gérante d’un salon de coiffure et de massage, du gérant d’un centre d’appels spécialisé dans le recrutement de clients, de six jeunes filles et d’un jeune homme surpris en plein ébats sexuels.

Selon les sources du quotidien, les huit accusés arrêtés ont été présentés devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Mohammedia sous le chef d’accusation de constitution d’un réseau de prostitution.

La police a poussé jusqu’au bout ses investigations pour arrêter d’autres membres de ce réseau tentaculaire qui s’active dans les quartiers de Bourgogne, Derb Ghallef, Maârif et Aïn Sbaa, dans des locaux de massage clandestins.
Au cours de ses perquisitions, la police judiciaire a pu mettre la main sur des albums de photos érotiques de jeunes filles que le chef du réseau envoyait à sa clientèle. Bref, une prostitution à la carte.
Des sextoys et des accessoires sexuels pour sadomasochistes ont été aussi découverts par la police. Les accusés ont affirmé aux enquêteurs qu’ils étaient destinés aux clients homosexuels.
Par ailleurs, la jeune fille incriminée a révélé à la police comment elle était tombée dans les filets de ce réseau. Elle a raconté qu’elle travaillait dans un centre d’appels à Sidi Maârouf pour 4000 dirhams par mois. Elle avait fait la connaissance d’un jeune homme à travers le réseau social Facebook. Il lui avait proposé de travailler dans un autre centre d’appels moyennant un salaire hebdomadaire de 4000 dirhams, tout en lui précisant que sa mission consistait à contacter des personnes pour leur proposer des massages assortis de la possibilité de rapports sexuels avec des jeunes filles de leur choix. C’est ainsi qu’elle est tombée dans le panneau et s’est embourbée dans cette machine infernale.
Assabah souligne que les portables des accusés et les caméras de surveillance ont révélé l’implication d’une clientèle « puissante » de Rabat, la plupart homosexuelle, qui fréquentait ces salons.
Cette affaire n’a pas encore révélé tous ses dessous…

N.B.


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