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Le sage Maître M’hamed Boucetta s’est éteint

Maître M’hamed Boucetta nous a quittés à l’âge de 92 ans à la suite d’une brève maladie qui ne lui a pas donné de répit. Hospitalisé il y a quelques semaines à l’hôpital militaire de Rabat, pour une infection pulmonaire, M’Hamed Boucetta affichait pourtant son sourire habituel et un regard vif lors de la visite dont l’a honoré le Roi Mohammed VI.

Avec sa mort, c’est l’un des sages de la vie politique marocaine qui s’en va, laissant derrière lui le parti de l’Istiqlal, dont il a été militant pendant près de 70 ans, tiraillé par des dissensions internes et secoué par des événements, dont l’actuel secrétaire général est le principal responsable.

Des proches de celui qui avait pris les destinées du parti à la mort du Zaïm Allal El Fassi en 1972 jusqu’en 1998, indiquent qu’il fut très contrarié par ce qui se passait ces derniers temps autour de Hamid Chabat. D’ailleurs, sa dernière action politique fut la signature d’un document dénonçant les dérives mauritaniennes de ce dernier.

Né en 1925 à Marrakech, il fut envoyé en France pour y poursuivre des études de droit. Il en revint avec un diplôme de juriste pour embrasser, par la suite, une carrière d’avocat.


Déjà, en 1958, il fut nommé secrétaire d’Etat aux affaires étrangères dans le gouvernement d’Ahmed Balafrej, puis ministre de la fonction publique et de la réforme administrative du 27 mai 1960 au 16 mai 1961. Il a ensuite été reconduit, à la mort de Mohammed V, par Hassan II au même poste. Il a été nommé, ministre de la Justice jusqu’en 1963, puis ministre des Affaires étrangères et de la coopération au sein des cabinets d’Ahmed Osmane puis de Mâati Bouaâbid d’octobre 1977 à 1983. Son dernier poste ministériel fut celui de ministre d’Etat dans le gouvernement de Karim Lamrani entre 1983 et 1985.

M’hamed Boucetta était connu pour être un négociateur coriace et il l’a démontré lors des premières tentatives de former un gouvernement d’alternance auquel a appelé Hassan II. Pressenti en 1993 à devenir premier ministre d’un gouvernement conduit par la koutla, il a posé une condition sine qua non à Hassan II, qui est celle d’écarter le ministre de l’intérieur Driss Basri. La tentative a été avortée pour être reconduite en 1996 avec Abderrahmane El Youssoufi.

M’hamed Boucetta a été de tous les événements et les étapes qu’a connus le Maroc, jusqu’à ce qu’il arrive à la dernière étape de la vie.

La dépouille de Boucetta sera inhumée dimanche à la prière Addohr à Marrakech. Puisse Dieu l’avoir en Sa sainte miséricorde.

T.J.

 

 

 

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