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L’affaire du travesti de Marrakech arrive au Parlement

L’affaire du travesti de Marrakech continue de susciter la polémique. La parlementaire affilée à l’USFP Hanane Rihab a posé une question orale à ce sujet à laquelle le ministre de l’Intérieur devrait répondre la semaine prochaine. En effet, la député s’est insurgée contre la diffusion des images et vidéos des individus arrêtés lors de la soirée du Nouvel an, en dépit des lois en vigueur portant sur le droit à l’image et à la présomption d’innocence.

La parlementaire a également interpellé l’opinion publique sur la gravité de la chose en expliquant que cela porte atteinte à l’image du Maroc en tant que pays ouvert respectant les lois. « Plusieurs médias ont diffusé des vidéos de  l’arrestation d’un certain nombre de personnes le soir du nouvel an d’une manière contraire à la loi. Cela porte atteinte au droit à l’image, à la présomption d’innocence et au droit à un procès équitable », a-t-elle déclaré.

Et d’ajouter: « Publier des vidéos des arrestations est absolument inacceptable, conformément aux lois en vigueur au Maroc et aux conventions internationales sur les droits de l’homme ». Elle souligne que « commettre un délit ou un crime n’explique pas le fait de diffuser des images et des propos diffamatoires sur la personne et d’inciter l’opinion publique à la punir ».

La parlementaire a demandé, dans sa question adressée au ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit des éclaircissements  sur les dispositions qu’il va prendre pour mettre fin à ce genre d’incidents et éviter que cela se reproduise.

Rappelons que la police de Marrakech a interpellé dans la nuit du lundi au mardi un individu déguisé en femme qui avait provoqué un accident. La vidéo de cette arrestation et les photos du travesti ont été relayés sur les réseaux sociaux et choqué les internautes.

Le Directeur général de la sûreté nationale a chargé les services de l’Inspection générale de mener une enquête administrative afin d’élucider les circonstances entourant la divulgation des photos de cette personne “en conflit avec la loi”, et d’établir la responsabilité disciplinaire en cas de dépassements ou manquements de la part des fonctionnaires de la police.

Aymane A.K


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