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Dar Bouazza: attention, catastrophe écologique en vue 

Les habitant de Dar Bouazza sont inquiets et ne savent plus à qui s’adresser. La raison? Une mystérieuse affaire de spoliation autour de la daya de Dar Bouazza qui dure depuis plusieurs mois.
La Daya de Dar Bouazza prend la forme d’un plan d’eau de 18 ha alimenté par deux sources d’eau. Elle se situe à 15 km au sud-ouest de Casablanca, à l’entrée de Dar Bouazza, entre l’océan et la route côtière d’Azemmour. Ce lac fait partie de la dernière zone humide naturelle littorale de la région. On parle de plusieurs espèces d’oiseaux, dont certaines rares et menacées. Un endroit magnifique pour la région et ses habitants.
« La Daya de Dar Bouazza est en cours d’immatriculation au profit de particuliers à la Conservation foncière de Nouaceur. Nous, amoureux de la nature, habitants de Dar Bouazza et des alentours, demandons à ce que la lumière soit faite sur cette affaire », peut-on lire dans un pétition rendue publique qui s’adresse au gouvernement de la province de Nouaceur.
« Ce plan d’eau et ses sources appartiennent au domaine public hydraulique: la daya rentre dans le cadre de la Loi sur l’eau qui dit que l’eau est un bien public et ne peut faire l’objet d’appropriation privée », ajoute la pétition.
Les signataires disent « ne pas comprendre ni accepter qu’on puisse ainsi sacrifier cette zone humide d’une importance considérable pour l’intérêt particulier de quelques promoteurs immobiliers ».
« Nous demandons donc aux pouvoirs publics de faire respecter la Loi sur l’eau et d’interdire toute appropriation et exploitation privée de la Daya de Dar Bouazza ».
Pour alerter l’opinion publique, les associations Dar B’Na et Groupe d’ornithologie du Maroc (GOMAC) organisent un rassemblement citoyen samedi 24 novembre à 15h sur le site de la Daya de Dar Bouazza.
La Daya de Dar Bouazza c’est un réservoir de biodiversité exceptionnel: 180 espèces d’oiseaux – soit la moitié des espèces présentes au Maroc, dont certaines sont rares et menacées, la moitié des espèces d’amphibiens du Maroc, près de 300 espèces d’insectes et plus de 120 espèces de plantes, rappellent les deux associations.
Aux dernières nouvelles, l’accès de l’eau au lac a été bloquée et il risque donc de disparaitre très prochainement.
« Au cours de la semaine du 12 novembre, nous avons constaté que des engins de chantiers ont délibérément comblé les canalisations qui permettent l’alimentation en eau de la Daya via la source Ain Mesroubia qui alimente la Daya et l’étendue d’eau de la Daya. L’avancée à grand pas de l’urbanisation dans la région de Dar Bouazza, avec des projets immobiliers qui se construisent actuellement à moins de 400 mètres de la Daya, lui font subir une pression foncière importante qui nous fait craindre le pire pour son avenir », indique un communiqué parvenu à Le Site info.
« Nous, associations et citoyens, souhaitons proposer aux autorités qui sont chargées de protéger et valoriser ce patrimoine naturel de développer sur cette zone un projet de Parc ornithologique qui serait un équipement au service de la population du Maroc, afin de développer les activités d’observation de la biodiversité, de pérenniser ce support pédagogique, et d’en faire un lieu de promenade et d’agrément à moins de 15 km de la plus grande ville du Maroc ». Dont acte.
H.B.

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