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Affaire Bouachrine: la défense des victimes s’en prend à Moulay Hicham

Ce mercredi matin, les avocats des victimes dans le procès de Taoufik Bouachrine ont tenu une conférence de presse à Casablanca.

Réagissant aux déclarations de certains hommes politiques sur cette affaire; Abdelfattah Zahrach, membre du comité de défense, a indiqué que les propos de l’ex-chef du gouvernement Abdellilah Benkirane et de certains dirigeants du PJD, ou encore ceux du secrétaire général du PPS Mohammed Nabil Benabdellah, le soir du verdict, visaient à « influencer le cours de la justice ».

La déclaration du prince Moulay Hicham a également été évoquée lors de ce point presse. Répondant à une question à ce sujet, l’avocate Fatiha Chtatou a affirmé que l’intéressé est « connu pour ses positions anti-marocaines, et par conséquent il n’est pas possible de répondre à de tels commentaires ».

« Nous déplorons le verdict du jugement dans l’affaire du journaliste Taoufiq Bouachrine. C’est un jugement qui ne tient pas compte de tous les éléments, y compris des intérêts supérieurs de la justice. Ce verdict empêche de rétablir la vérité. Le jugement était censé rendre justice à la femme marocaine en premier lieu. Or, il me semble injuste », a écrit le prince Moulay Hicham sur Twitter après l’annonce du verdict.

Rappelons que la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca a condamné, vendredi 9 novembre, Tawfik Bouachrine à 12 ans d’emprisonnement et à verser une amende de 200 mille de dirhams.

Il a également été condamné au dédommagement d’un certain nombre de victimes et à la publication de l’énoncé du verdict dans une publication nationale.

Bouachrine a été poursuivi pour traite d’êtres humains, par l’exploitation d’une situation de vulnérabilité ou de besoin et le recours à l’abus d’autorité, de fonction ou de pouvoir à des fins d’exploitation sexuelle, ou le recours à d’autres formes de contrainte, commis à l’encontre de deux personnes en réunion, attentat à la pudeur avec violence et viol et tentative de viol dont les peines sont prévues dans les articles 448-1, 448-2, 448-3, 485, 486 et 114 du code pénal.

L’accusé a été également jugé pour les délits de harcèlement sexuel, recrutement d’individus en vue de la prostitution dont une femme enceinte, l’usage de moyens qui permettent de photographier, de filmer ou d’enregistrer ces actes dont les peines sont prévues dans les articles 498,499 et 503-1 du même code, lesquels actes auraient été commis sur 8 victimes qui ont été filmées à l’aide de séquences vidéo, d’environ 50 films enregistrés sur CD et support numérique.

K.Z.


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