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Où en est la croissance économique au Maroc?

La croissance économique nationale se serait établie à 2,8%, au troisième trimestre 2018, au lieu de +2,4% un trimestre auparavant, annonce le HCP. La valeur ajoutée agricole aurait poursuivi son affermissement, affichant un accroissement de 3,1%, en variation annuelle. Hors agriculture, la valeur ajoutée aurait progressé de 2,8%, au lieu de 2,4% au trimestre précédent, portée par un léger redressement du secteur secondaire. Au quatrième trimestre 2018, la croissance des activités hors agriculture se poursuivrait pratiquement au même rythme que le trimestre précédent. Avec une hausse anticipée de 3,6% de la valeur ajoutée agricole, la croissance de l’économie nationale se situerait à 2,9%, au lieu de +4,4% au quatrième trimestre 2017.

Raffermissement de la demande mondiale adressée au Maroc

Après avoir légèrement ralentis au premier semestre 2018, le commerce mondial de biens aurait progressé de 5,7%, en variation annuelle, au troisième trimestre 2018, porté en grande partie par la vigueur des importations des pays avancés, notamment des États-Unis. En ligne avec l’évolution du commerce mondial, la demande étrangère adressée au Maroc se serait affermie de 5,4%, lors de la même période.

Les exportations de biens auraient augmenté de 18,3%, en variation annuelle, au troisième trimestre 2018. Les ventes extérieures en valeur du phosphate et ses dérivés auraient contribué pour +2,6 points à cette hausse, profitant de l’accroissement des cours mondiaux du phosphate diammonium (DAP) et du super phosphate triple (TSP) de 28,2% et de 28,3%, respectivement. Hors phosphates et dérivés, les exportations auraient profité de la bonne orientation de la demande étrangère adressée au secteur automobile, suivi de celui de l’agriculture, de la bonneterie, de l’aéronautique et de l’électronique.


Les importations auraient, quant à elles, progressé de 18,7%, en variation annuelle, impactées en grande partie par la hausse de la facture énergétique, dans un contexte de renchérissement des cours internationaux des produits pétroliers. Soutenues par la demande intérieure, les importations hors énergie, en hausse de 16,5%, auraient été portées par les acquisitions des biens d’équipement industriel (machines et appareils divers, moteurs à pistons), des produits bruts (souffre brut), des produits alimentaires, des demi-produits (produits chimiques, papier et carton) et des biens de consommation (pièces détachées pour voitures de tourisme et tissus).

Légère accélération de la demande intérieure

Au troisième trimestre 2018, la demande intérieure aurait continué de soutenir la croissance économique nationale. Dans un contexte de décélération des prix à la consommation, par rapport au trimestre précédent, la consommation finale des ménages, en volume, se serait affermie de 3,5%, contribuant pour environ 2 points à la croissance globale du PIB, au lieu de +1,9 point un trimestre auparavant. Les dépenses de consommation auraient plutôt profité aux produits locaux ; les importations de biens finis de consommation n’auraient crû que de 1,9%, en glissement annuel. Elles auraient été alimentées, particulièrement, par un accroissement de 5,5% des crédits à la consommation, alors que les transferts des MRE auraient fléchi de 4,4%, en variation annuelle. Pour sa part, la consommation des administrations publiques se serait affermie de 1,6%, en ligne avec la hausse modérée des dépenses de fonctionnement.

La formation brute de capital (FBC) aurait, quant à elle, progressé de 2,1%, au troisième trimestre 2018, au lieu de +0,1% un trimestre auparavant, contribuant pour +0,5 point à la croissance globale du PIB. Cette évolution aurait été, particulièrement, tirée par la hausse de l‘investissement en produits industriels, dans le sillage d’un accroissement de 6,7% des crédits à l’équipement et d’une progression de 16,4% des importations de biens d’équipement. Pour sa part, l’investissement public en infrastructures de base aurait poursuivi son amélioration amorcée l’année précédente, tandis que l’investissement en bâtiment serait resté, relativement, atone, pâtissant de la faiblesse de la demande adressée au logement résidentiel, notamment de moyen et de haut standings.

Léger affermissement des activités hors agriculture

Le rythme de croissance des activités hors agriculture se serait légèrement accéléré, au troisième trimestre 2018, pour se situer à 2,8%, au lieu de +2,4% un trimestre auparavant. Contribuant pour près de 1,5 point à la croissance globale du PIB, le secteur tertiaire aurait continué de soutenir l’activité économique grâce notamment à la bonne orientation du commerce, du transport et des activités touristiques, dont la valeur ajoutée aurait crû de 5,2%. La contribution du secteur secondaire à la croissance économique globale aurait été de +0,6 point, au lieu de +0,5 point un trimestre auparavant.

Décélération des prix à la consommation

Au troisième trimestre 2018, les prix à la consommation auraient décéléré, affichant une hausse de 1,8% en glissement annuel, au lieu de +2,6% un trimestre plus tôt. Ce ralentissement serait la conséquence de la baisse du rythme de croissance des prix alimentaires (+1,4%, au lieu de +3,4% au trimestre précédent), due notamment au repli des prix des produits frais, dont la contribution à l’évolution de l’indice global aurait baissé d’un point par rapport au trimestre précédent. Les prix des produits non-alimentaires auraient, en revanche, progressé au même rythme que le trimestre précédent (+1,9%). L’inflation sous-jacente qui exclut les tarifs publics et les produits frais aurait, également, décéléré, pour se situer à +0,4%, après +0,6% au deuxième trimestre 2018, sous l’effet de la régression des prix des produits hors frais.

Faible croissance des créances sur l’économie

Au troisième trimestre 2018, la croissance de la masse monétaire aurait atteint 4,1%, en glissement annuel, au lieu de +4,5% un trimestre auparavant. Le besoin de liquidité des banques se serait accentué, suite à la décélération des réserves internationales nettes, dont la croissance serait passée de 10,7% au deuxième trimestre 2018 à 4,5%, au troisième trimestre. Les créances nettes sur l’administration centrale auraient poursuivi leur tendance haussière, marquant une augmentation de 10,9% de l’endettement monétaire du Trésor.

Les créances sur l’économie auraient, pour leur part, progressé de 2,7%, au lieu de 5,3% une année plus tôt, pâtissant de la poursuite du recul des crédits de trésorerie des entreprises et de la décélération des crédits accordés à l’équipement. Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se seraient stabilisés en moyenne à 2,30%, s’élevant de 5 points de base du niveau du taux d’intérêt directeur. En revanche, les taux d’intérêt sur le marché des bons du Trésor  à 5 ans et à 10 ans auraient reculé, en moyenne et en variations annuelles, de 4 points et 5 points de base, respectivement. 

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