Boycott de produits au Maroc: un politologue enfonce le clou
« Mou9ati3oune! » (Boycottons!) est le slogan qui enflamme la Toile marocaine depuis quelques jours. Et les internautes du cru paraissent être d’un enthousiasme incommensurable concernant le boycott de plusieurs produits de sociétés renommées de la place!
Driss El Ganbouri vient à son tour d’ajouter son grain de sel en conviant les Marocains à boycotter également les élections. Le politologue et spécialiste des mouvements islamistes explique cette invitation car, selon lui, les élections enfantent des gouvernements « déficients ».
« D’après mes constatations personnelles sur les réseaux sociaux et d’après mes contacts personnels, une journée a été suffisante pour remarquer que le mouvement de boycott a atteint les objectifs qu’il s’est assignés », écrit-il sur sa page officielle Facebook. « Ceci est la preuve que la volonté populaire obtient gain de cause quand elle émane de consciences vives », ajoute-t-il. Et d’émettre le souhait que cette cohésion vise d’autres secteurs sociétaux sans qu’une quelconque entité politique ou politicienne ne s’en empare pour des desseins qui lui sont propres.
Cette mobilisation doit continuer avec la même volonté, lors des prochains rendez-vous électoraux, afin de constituer un moyen de pression vis-à-vis des partis politiques et une manière indirecte de lier la responsabilité à la reddition des comptes, prône aussi Driss El Ganbouri.
« Les élections sont le point de départ permettant l’éclosion de ces gouvernements défaillants qui occultent les vrais problèmes que vivent les humbles citoyens », assène le politologue. Il ne faut pas oublier non plus que des hommes d’affaires et des promoteurs de grands projets profitent des politiques déficientes de ces gouvernements, conclut-il. Donc, le seul moyen de mettre le holà à cette situation désastreuse où les uns et les autres trouvent leurs intérêts personnels, c’est de boycotter les élections, conseille Driss El Ganbouri. Des propos qui ne feront certainement pas l’unanimité…ou pas!
Larbi Alaoui