Faux salons de massage au Maroc: la police mène l’enquête
Massage chinois, massage thaïlandais, massage à mains, etc. Les salons proposant ces doux et relaxants services sont de plus nombreux dans nos grandes villes. Et dans certains, le client averti et intéressé a droit à d’autre douceurs et gâteries, moyennant monnaie sonnante et trébuchante.
En clair, certains salons sont des maisons closes clandestines. Et à Casablanca, si certains lieux de massage exercent dans la légalité et refusent tout client désirant « autre chose » qu’un massage relaxant et vivifiant, des enquêtes ont révélé que vingt-cinq salons, au quartier Anfa, entre autres, abritent proxénétisme, débauche et prostitution.
Le quotidien Assabah, dans son édition de ce mardi 10 octobre à la Une, consacre un article sur le phénomène. Et c’est ainsi que les enquêteurs se sont intéressés de plus près aux salons de coiffure et/ou de massage pour hommes, ainsi qu’à des lieux de « médecine douce », au centre-ville et aux quartiers Maarif et la Gironde.
Les sources du journal ont assuré que nombreux lieux de relaxation et de beauté n’ont pas d’autorisation ni l’accord de l’Agence urbaine. Comme leurs propriétaires ont entrepris des travaux de rénovation de leurs salons et spas sans autorisation de construire aucune et sans respect des normes d’hygiène et de sécurité exigées.
De plus, pour ce genre de services esthétiques, des diplômes de masseurs professionnels sont de rigueur, et l’ouverture d’un salon ne peut être autorisée qu’après la visite et le contrôle des autorités compétentes (représentants du ministère de la Santé, de la Protection civile, entre autres).
Les investigations, après maintes plaintes des riverains, ont prouvé que les vingt-cinq salons précités sont en fait des lieux de prostitution. De même que les « masseuses » ne bénéficient d’aucune assurance sociale et de santé. Certaines même parmi elles « travaillent » sans salaire, se contentant des « pourboires » de leurs généreux clients.
Les propriétaires et gérants de ces maisons closes déguisées se font donc des bénéfices faramineux et illicites grâce à leur buisness hors-la-loi. Ces bénéfices, précise Assabah, sont d’autant plus conséquents que ces messieurs-dames veillent à ne recruter que des « masseuses » jeunes et très belles.
Et qu’y a-t-il de mieux, dans notre monde moderne, pour se faire plus de clientèle que d’utiliser téléphone et réseaux sociaux? Des opératrices sont là pour répondre aux questions, font la promotion de l’ensemble des services offerts et proposent le prix à casquer, selon les prestations demandées: 900 DH pour une relaxante séance de » massage » d’une heure, par exemple.
Ceci, en attendant que les investigations pointent d’autres salons similaires que les autorités décident la fermeture de ces lieux de débauche et prennent d’autres mesures à l’encontre des ces « marchands de plaisirs charnels », déguisées en salons de coiffure et/ ou de massage.
Larbi Alaoui