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Antonio Guterres vers un second mandat à la tête de l’ONU

Antonio Guterres, l’actuel Secrétaire général des Nations-Unies, est en passe d’être confirmé pour un second mandat de cinq ans à la tête de cette organisation mondiale après le feu vert du Conseil de sécurité à sa candidature.

A l’issue d’une brève réunion à huis clos en début de semaine, le Conseil de sécurité a recommandé à l’Assemblée générale, l’organe plénier des Nations-Unies, de reconduire l’ancien Premier ministre du Portugal pour un nouveau mandat allant du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2026.

La Charte des Nations-Unies prévoit, en effet, que le Secrétaire général soit nommé par l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité. Il s’agit d’un processus en deux étapes, à savoir une recommandation de l’instance exécutive de l’ONU, suivie d’une approbation formelle de cette recommandation par l’Assemblée générale, qui rassemble les 193 Etats membres de l’organisation.

De l’avis de plusieurs observateurs, l’approbation par l’Assemblée générale ne sera point qu’une formalité, en ce sens que Guterres est quasiment assuré d’un second mandat après le feu vert du Conseil de sécurité.


Dans un autre signe de soutien, aucun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité disposant d’un droit de veto – la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis – n’a publiquement remis en question un second mandat de l’actuel Secrétaire général.

Antonio Guterres, 72 ans, est aussi l’unique prétendant dont la candidature a été endossée par un Etat membre (le Portugal). Le processus de sélection cette année a, en effet, été marqué par l’émergence de candidats « libres », dont deux femmes, mais dont les candidatures n’ont reçu l’approbation d’aucun Etat, ce qui reste une condition préalable à un examen sérieux de toute candidature.

« Nous avons tous vu le Secrétaire général en action. Je pense qu’il a été un excellent Secrétaire général », a déclaré le président du Conseil de sécurité et ambassadeur de l’Estonie à l’ONU, Sven Jürgenson, lors d’un point de presse.

«C’est un bâtisseur de ponts. Il est capable de parler à tout le monde. C’est ce qu’on attend d’un Secrétaire général et il a prouvé sa valeur au poste qu’il occupe depuis maintenant près de cinq ans », a-t-il estimé.

Guterres s’est dit très honoré par la recommandation faite par le Conseil de sécurité. Dans une déclaration de presse, il a exprimé sa reconnaissance « aux membres du Conseil pour la confiance qu’ils m’ont témoignée » ainsi que sa gratitude au Portugal pour avoir proposé à nouveau sa candidature.

« Ce fut un immense privilège d’être au service de « nous, les peuples » et à la tête des femmes et des hommes extraordinaires de cette Organisation depuis quatre ans et demi, alors que nous avons été confrontés à tant de défis complexes », a-t-il dit.

« Poursuivre, en tant que Secrétaire général des Nations-Unies, les buts et principes de la Charte est un devoir des plus nobles », a souligné Guterres, indiquant qu’il serait « profondément touché » si l’Assemblée générale lui confiait les responsabilités d’un second mandat.

L’Assemblée générale devrait en effet se réunir le 18 juin pour approuver formellement le second mandat de l’actuel patron de l’ONU.

Son porte-parole à New York a indiqué que Guterres a été guidé dès le départ par les principes de la Charte des Nations-Unies et qu’il continuera de suivre ces principes durant son second mandat de Secrétaire général.

Il compte ainsi donner un coup d’accélérateur à la diplomatie préventive et faire appel autant que possible au pouvoir de médiation et des bons offices du Secrétariat général des Nations-Unies, a expliqué Stéphane Dujarric lors de son point de presse quotidien.

« Nous sommes toujours au milieu d’une crise humaine sans précédent avec cette pandémie, avec tous les défis supplémentaires du changement climatique. Avec le défi additionnel des tensions mondiales que nous observons entre les États membres, et franchement, comme nous en avons souvent parlé ici, le manque d’unité du Conseil de sécurité », a-t-il dit.

« Le Secrétaire général travaillera avec tous les États membres à leur service, car c’est le rôle du Secrétaire général tel que défini par la Charte, mais aussi avec la société civile, et tous les autres, pour essayer de nous sortir de cette crise d’une manière que nous pouvons reconstruire mieux », a assuré le porte-parole.

Premier ministre du Portugal de 1997 à 2002, Antonio Guterres a été Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés de 2005 à 2015.

Naoufal Enhari

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