Algérie: les aberrations scandaleuses des élections législatives
La campagne électorale pour les élections législatives en Algérie se déroule dans une atmosphère terne face à une population qui n’a pas manqué d’exprimer son désintérêt. Et si l’on ajoute le boycott de dizaines de partis politiques, dont le nombre en Algérie s’élève à 60, le taux de participation risque d’afficher un triste record. Sauf si les autorités bien rompues au tripatouillage des urnes n’agissent pour sauver la face.
D’ores et déjà, le gouvernement algérien a accusé les partis ayant appelé au boycott de trahison aux idéaux de la nation et à l’histoire du peuple algérien. Mais, celui-ci ne s’enthousiasme plus pour tout ce qui provient de l’Etat.
Ses attentes et ses aspirations à une vie meilleure n’ont pas été entendues par la caste dirigeante, qui préfère détourner des millions de dollars vers des banques et des paradis fiscaux ou bien continuer à financer les égarés de Tindouf au détriment des besoins essentiels du peuple.
Le désespoir s’est installé chez les larges couches populaires qui commencent à constater les dégâts qu’ont causés les politiques publiques sur le tissu social algérien.
Ainsi, de larges courants obscurantistes ont vu le jour en Algérie et imposent leurs propres lois. Et c’est avec stupéfaction que les Algériens ont découvert des affiches de certains partis des mouvances islamiste et salafiste où les visages des candidates ne sont pas montrés. Pour les représentants de ces partis, montrer les visages des femmes est contraire à la chariâa et aux bonnes mœurs. Et en cas de victoire, ces femmes qui seront appelées à siéger à l’assemblée populaire ne pourront jamais se montrer devant le peuple à visage découvert et les électeurs se contenteront de n’en connaître éventuellement que les noms.
Les partis laïcs dénoncent pour leur part ce laxisme complice de l’Etat en autorisant cette pratique scandaleuse qui bafoue toutes les lois du pays à commencer par la Constitution.
T.J
