Les MRE subissent la discrimination à cause des attentats
Les dernières attaques terroristes en France et en Belgique n’ont fait aucun bien aux communautés musulmanes. Bien au contraire, les immigrés marocains souffrent d’une ségrégation raciale. Le phénomène d’Islamophobie s’installe de plus en plus dans les sociétés européennes.
La discrimination au niveau du marché du travail européen a doublé depuis les attentats qui ont secoué certains pays d’Europe. C’est ce dont témoignent plusieurs personnes issues de l’immigration maghrébine, qui ont du mal à trouver du travail ou bien ont été licenciés d’une manière abusive pour des raisons dites de « sécurité ».
A Bruxelles, le chiffre de victimes d’amalgames commence à prendre de l’ampleur. Plusieurs personnes se sont vues obligées à quitter leurs logements à cause de leurs noms à consonance étrangère ou bien parce qu’elles ont été accusées d’apologie au terrorisme et de propagande de la pensée djihadiste.
Les employés musulmans de l’aéroport de Bruxelles Zaventem ne travaillent pas non plus dans les meilleures conditions morales. Plusieurs ont vu leurs contrats non renouvelés ou changés pour des raisons sécuritaires.
L’islamophobie ne concerne pas que les pays touchés par les attentats terroristes. Aux Pays Bas aussi, les médias imposent une certaine peur collective, notamment dans le quotidien De Volkskrant qui a publié un rapport sur la qualité des mesures de sécurité entreprises dans l’aéroport d’Amsterdam Schipol.
Avec ce rapport le journal a jugé bon de mettre en première page une photo d’un homme barbu en pleine inspection routinière et un titre plus qu’explicite : « Est-ce que nos aéroports sont toujours aussi sécurisés ? »
La frustration commence à gagner les communautés marocaines résidents à l’étranger à cause du niveau de discrimination inquiétant qui commence à prendre place dans les sociétés européennes.
La plupart d’entre eux se plaignent du manque d’implication du gouvernement marocain qui ne prend pas les mesures nécessaires pour la protection des intérêts de ses citoyens à l’étranger.
La majorité critique aussi le partenariat de sécurité entre la Belgique et le Maroc qui est bénéfique pour le gouvernement belge mais qui n’est que source de complications pour la communauté marocaine vivant à Bruxelles, contrairement à la communauté turque qui maintient de très fortes relations avec le gouvernement turc et donc qui ne subit aucune répression.
M.D
