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Prêtre tué à Rouen: le spectre de Daesh plane

Un autre otage est entre la vie et la mort, selon le ministère de l’intérieur. Les deux assaillants ont été tués lors d’une opération de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen, a précisé à l’AFP une source policière.

La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête qui a été confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a-t-on précisé de même source.

Le président François Hollande et le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve ont annoncé qu’ils se rendaient sur les lieux.

Des journalistes de l’AFP sur place ont vu un grand nombre de véhicules de secours, toutes sirènes hurlantes, se diriger vers l’église Saint-Etienne, ainsi que des véhicules transportant des policiers en gilet pare-balles.


Un périmètre de sécurité très vaste a été mis en place, les autorités barrant tout accès au centre-ville.

Le vicaire général de Rouen, Philippe Maheut, s’est également rendu sur place, en l’absence de l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, actuellement aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Cracovie (Pologne), a-t-on appris auprès de la Conférence des évêques de France.

Les motivations des deux individus, neutralisés lors d’une opération de la Brigade de recherche et intervention (BRI) de Rouen, ne sont pas encore connues, mais le spectre de Daesh plane.

Cette prise d’otages intervient douze jours après l’attaque au camion menée le soir du 14 juillet sur la promenade des Anglais à Nice, revendiquée par l’organisation jihadiste, qui a fait 84 morts et plus de 300 blessés.

Menace d’attaque contre un lieu de culte chrétien

Daesh cible régulièrement dans sa propagande et ses communiqués de revendication les dirigeants qualifiés de «croisés» occidentaux et «le royaume de la Croix», expression semblant désigner l’Europe.

La menace d’une attaque contre un lieu de culte chrétien était redoutée ces derniers temps en France, notamment depuis l’échec d’un projet d’attentat, en avril 2015, contre une église catholique de Villejuif (Val-de-Marne).

Un étudiant algérien de 24 ans, Sid Ahmed Ghlam, est soupçonné d’avoir voulu prendre pour cible cette église, et peut-être d’autres lieux de culte catholique en région parisienne, et d’avoir tué sur son passage une professeure de fitness, Aurélie Châtelain. L’homme avait été arrêté avant de pouvoir mettre son projet à exécution.

Après ce projet d’attaque, le gouvernement avait annoncé une «adaptation» du dispositif Vigipirate, mis en place depuis les attentats de janvier 2015, aux menaces visant les lieux de culte catholique.

Mais si 700 écoles et synagogues et plus de 1.000 des 2.500 mosquées sont protégées dans le cadre de l’opération Sentinelle, il paraît illusoire d’appliquer un même niveau de sécurité à la totalité des 45.000 églises catholiques, auxquelles s’ajoutent 4.000 temples protestants, dont 2.600 évangéliques, et 150 lieux de culte orthodoxe.

(Avec AFP)

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