Maroc

Abdelouafi Laftit: « Les élections 2026 sont cruciales »

Par LeSiteinfo avec MAP

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a affirmé, vendredi à la Chambre des Conseillers, que les pouvoirs publics et le ministère de l’Intérieur sont déterminés à faire des élections législatives de 2026 une occasion de consolider les valeurs d’une pratique électorale saine.

Intervenant lors d’une réunion de la Commission de l’Intérieur, des Régions, des Collectivités territoriales et des Infrastructures de la Chambre, consacrée à l’examen des projets de loi relatifs au système électoral, M. Laftit a souligné que les pouvoirs publics en général, et le ministère de l’Intérieur en particulier, sont déterminés, conformément à leurs devoirs et responsabilités en matière de gestion du processus électoral, à faire des élections législatives de 2026 l’occasion de consolider les valeurs d’une pratique électorale saine et de lutter de manière ferme contre toute pratique visant à porter atteinte à l’intégrité du processus électoral ou à la compétition loyale, dans le plein respect des dispositions législatives et sous une strict supervision judiciaire.

Les élections de 2026 sont cruciales car elles jettent les bases à même de réaffirmer la position du Maroc parmi les nations démocratiques et permettent de faire émerger une nouvelle génération de dirigeants politiques et de parlementaires lors d’une phase charnière pour la cause nationale, a-t-il relevé.

Dans ce contexte, il a noté que la nouvelle approche adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour résoudre le différend artificiel autour du Sahara a fait entrer le Royaume dans une nouvelle ère, exigeant la mise en place de conditions propices à la tenue d’élections dans un climat d’intégrité et de transparence.

Et de souligner que les projets de loi relatifs au système électoral visent à renforcer l’intégrité des processus électoraux dans toutes leurs étapes, à consolider les mesures dissuasives afin de contrer toute tentative de porter atteinte à la crédibilité et à l’équité des élections, et à établir des mécanismes encourageant la participation politique et électorale des jeunes et des femmes, à attirer de nouveaux dirigeants et des personnes qualifiées, et à créer les conditions nécessaires à une participation électorale acceptable aux élections législatives.

Aussi, il a affirmé que ces objectifs témoignent de la ferme volonté collective de poursuivre l’édification du socle démocratique national, d’établir des institutions exécutives fortes et crédibles et de consolider la voie du développement sous la Sage Conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, insistant sur le fait que ce système électoral ouvre la voie à une nouvelle génération de réformes électorales plus profondes et mieux adaptées aux préoccupations des acteurs politiques et aux intérêts des citoyens.

Laftit a noté que ces projets ont été élaborés sur la base des orientations générales issues des consultations menées auprès des acteurs politiques, renforçant ainsi l’approche consultative, érigée par le Royaume en cadre général de gestion des grands enjeux nationaux et permettant d’apporter des solutions appropriées aux problématiques rencontrées.

En réaction aux propos du ministre, le Groupe du Parti Authenticité et Modernité a mis en avant l’importance d’une approche participative et d’un dialogue avec les partis politiques dans toute initiative visant à réformer les lois électorales, appelant à une réflexion et à une concertation autour des réformes électorales relatives aux Collectivités territoriales, aux Chambres professionnelles et à la Chambre des conseillers, outre l’ouverture aux idées susceptibles d’améliorer ce système dans le respect de la Constitution et sous le contrôle de la Cour constitutionnelle.

De son côté, le Groupe Unité et Égalitarisme du Parti de l’Istiqlal a salué les efforts du ministère de l’Intérieur pour remédier aux dysfonctionnements qui pourraient entacher le processus électoral, soulignant l’engagement du groupe à contribuer à l’amélioration des lois électorales en vue de répondre aux Aspirations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et aux attentes des citoyens.

Pour sa part, le Groupe Haraki a insisté sur le fait que le principal défi consiste à garantir que le système électoral atteigne ses objectifs politiques et de développement, compte tenu de son rôle de mécanisme démocratique permettant de doter le Royaume d’institutions fortes et efficaces.

Il a également appelé à une action collective pour élargir la participation politique et électorale, renforcer le pluralisme politique, redonner tout son sens à la représentation électorale et construire un cadre juridique et partisan capable de mettre en avant les nouvelles générations et d’élargir la représentativité des jeunes, des femmes et des Marocains du Monde, sur la base du mérite et de la compétence.

Le groupe de l’Union générale des travailleurs marocains (UGTM) a, quant à lui, souligné l’importance de l' »esprit réformateur » inhérent à ces projets de loi, insistant sur le fait que la responsabilité de la réforme incombe également à l’acteur politique, estimant que, quelle que soit la qualité des textes législatifs, la réalisation de leurs objectifs exige des transformations profondes chez les acteurs concernés, notamment en matière de moralisation du processus électoral.

Le Groupe socialiste – Opposition Ittihadie a noté que la problématique de la participation politique des jeunes est inhérente aux partis politiques et à leur capacité à s’organiser, à mobiliser et à produire un discours à même d’attirer cette catégorie de la société, estimant que les dispositions des projets de loi relatives au soutien financier aux candidats de moins de 35 ans « ne comportent pas l’élément spécifique nécessaire pour atteindre l’objectif » de renforcer la participation politique des jeunes et leur présence significative sur la scène politique.

De son côté, l’Union marocaine des travailleurs (UMT) a affirmé que « limiter le débat aux seuls aspects jurisprudentiels et juridiques de la présomption d’innocence nuirait à l’image des institutions législatives, qui doivent être caractérisées par leur intégrité », plaidant dans ce sens pour « un élargissement du champ d’application de l’inéligibilité aux personnes qui omettent de déclarer leurs employés aux caisses de retraite et à celles qui se livrent à la fraude fiscale ».

S.L.



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