
Abdellah Ahi, président de l’Association Al Amal pour le développement social des gardiens, a salué l’initiative de la commune de Casablanca visant à instaurer un uniforme réglementaire pour les gardiens de voitures.
Dans une déclaration à Le Site info, le militant associatif a estimé que c’est une très bonne mesure, attendue depuis longtemps par tous les professionnels du secteur, soulignant que cette initiative contribuera à mieux organiser le métier et à écarter les intrus qui ternissent l’image des véritables professionnels.
La commune de Casablanca a en effet mis en place une série de conditions strictes pour mettre fin à l’anarchie qui règne dans le secteur de gardiennage.
Selon le projet du cahier des charges consulté par Le Site info, les gardiens devront obligatoirement porter un uniforme, accompagné d’un badge comportant leur nom et leur numéro d’autorisation afin de faciliter leur identification en cas d’incident.
Le projet prévoit également que les autorisations de gardiennage bénéficieront en priorité aux personnes en situation de précarité : chefs de famille sans ressources, veuves, personnes en difficulté sociale ou en situation de handicap aptes à exercer la fonction, ainsi qu’aux individus sans revenu stable. Tous les candidats doivent ne pas être propriétaires de biens immobiliers à titre individuel. Une priorité sera aussi accordée aux anciens détenteurs de permis, à condition qu’ils remplissent les critères requis.
Les emplacements concernés par le gardiennage sont définis comme les bords de route, à l’exception des zones interdites par arrêté communal ou par le Code de la route. Ces emplacements seront signalés par des marquages au sol, des panneaux ou des signalisations appropriées.
Parmi les mesures imposées par le cahier des charges figure la limitation du nombre de licences délivrées par zone pour éviter l’anarchie, la mise en place d’un système de contrôle régulier assuré par une commission mixte, ainsi que la définition des zones de travail selon un plan de circulation élaboré en coordination avec la Sûreté nationale et les autorités locales.
Il est aussi précisé que les frais de l’uniforme seront à la charge du gardien lui-même. Enfin, le cahier des charges insiste sur le respect strict des tarifs fixés par la commune et interdit formellement toute surtaxe imposée aux citoyens.
N.M.