Maroc

Secteur agro-alimentaire. Adil Lamnini : “Une approche intégrée s’impose”

Le succès du secteur agro-alimentaire à l’international est sans équivoque. Les stratégies adoptées par le pays ont fini par donner des fruits. Chaque succès devant être préservé, le Maroc ne devrait en aucun cas lâcher du lest : Il faut mettre les bouchées doubles pour réaliser davantage de «prouesses». Adil Lamnini, président de l’Association professionnelle des marques marocaines, met l’accent sur la nécessité d’activer tous les leviers pour y parvenir.

Le Maroc a réussi à percer le marché international, au point de se positionner parmi les leaders en matière d’exportations agricoles. Comment stimuler davantage cet écosystème ?
Le Maroc s’affirme aujourd’hui comme un acteur majeur sur la scène mondiale des exportations agricoles, un succès résultant d’une vision stratégique et d’un dynamisme exceptionnel. Cependant, derrière cette réussite éclatante, se profilent des opportunités à saisir et des défis à relever au sein de l’écosystème agro-alimentaire national. Toutefois, un appel à l’innovation s’avère impératif pour stimuler l’écosystème agro-alimentaire. En effet, malgré la conquête de parts de marché internationales, l’innovation demeure essentielle. Stimuler davantage l’écosystème implique une exploration audacieuse de nouvelles frontières, des investissements substantiels dans la recherche et le développement, ainsi que le renforcement des partenariats internationaux. Ces initiatives sont cruciales pour maintenir la dynamique de croissance actuelle.

Quid de la promotion du «Made in Morocco» ?
Ce succès doit se maintenir, car les ambitions sont croissantes. Les actions actuelles pour promouvoir le «Made in Morocco» sont positives, mais une diversification stratégique des initiatives est nécessaire. Campagnes de marketing ciblées, événements promotionnels et partenariats stratégiques doivent renforcer l’image de marque du Maroc, garantissant la cohérence et la qualité des produits pour préserver la crédibilité de ce label. Car les labels dédiés sont des garants d’authenticité à forte valeur. Ainsi, les labels dédiés, tels que l’indication géographique protégée (IGP) ou l’appellation d’origine contrôlée (AOC), jouent un rôle crucial dans la promotion des produits agro-alimentaires marocains. Ils offrent une reconnaissance officielle de la qualité et de l’origine des produits, lesquels permettent de renforcer la notoriété et la confiance des consommateurs.

À votre avis, comment le digital peut-il servir cette cause ?
Le digital et la blockchain représentent des leviers puissants pour l’expansion et la traçabilité. En effet, l’avènement du digital, conjugué à l’utilisation de la blockchain, est un levier puissant pour l’expansion des exportations agricoles marocaines. La présence en ligne, les médias sociaux, et les plateformes de commerce électronique dédiées sont des stratégies essentielles pour maximiser la portée mondiale des produits nationaux. La blockchain, quant à elle, offre une traçabilité inégalée, renforçant la transparence et la confiance des consommateurs, en assurant l’authenticité des produits. Néanmoins, l’avenir n’est pas dénué de défis environnementaux. Les questions cruciales, telles que l’empreinte carbone du secteur agroalimentaire, nécessitent une réponse proactive. Intégrer des pratiques respectueuses de l’environnement, notamment l’utilisation des énergies renouvelables dans les processus de production, devient impératif pour atténuer l’impact écologique de l’industrie.


Le secteur est voué à un avenir encore plus prometteur. Que préconisez-vous ?
Aujourd’hui, comme je l’ai évoqué, le Maroc est positionné en tant que leader mondial des exportations agricoles, mais il se trouve à un moment décisif. Stimuler davantage l’écosystème, promouvoir le «Made in Morocco», exploiter les labels dédiés, capitaliser sur le potentiel du digital, intégrer la blockchain, et adopter des pratiques respectueuses de l’environnement sont des axes de développement incontournables. Toutefois, la durabilité doit être au cœur de cette croissance, avec une réponse proactive aux défis environnementaux. L’avenir prometteur du secteur agricole marocain nécessite une approche intégrée, mêlant innovation, durabilité, promotion mondiale, traçabilité renforcée par la blockchain, et une transition vers des énergies renouvelables pour assurer un impact écologique minimal. La stimulation continue de l’écosystème agro-alimentaire marocain à l’international requiert une approche intégrée pour consolider et étendre la présence des produits nationaux sur la scène mondiale.

Maryam Ouazani & Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO

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