Des enfants marocains abandonnés à Sebta et Melillia
Le désespoir peut-il mener jusqu’à se séparer de sa propre chair ? Oui. Et la preuve en est le phénomène qui s’amplifie dans les présides occupés.
La Garde civile des présides de Sebta et Melillia est choquée depuis un certain temps. En effet, ses patrouilles découvrent souvent des enfants en bas âge errant dans les rues.
En les interpellant, les policiers se rendent compte que ces enfants sont atteints de maladies handicapantes. Certains, d’entre eux ne peuvent ni marcher, ni parler, ni même se gérer.
Ils sont automatiquement acheminés vers des établissements hospitaliers selon les procédures en vigueur. Sur certains de ces enfants, les médecins découvrent des dossiers de maladie décrivant la nature du mal qui ronge ces corps frêles qui ne demandent qu’à être soignés et entretenus.
Ces enfants, qui ne parlent pas Espagnol, sont des Marocains que leurs parents introduisent dans les présides et les abandonnent, avec l’espoir que les Espagnols les prennent en charge. Ils sont souvent atteints de maladies irréversibles dont les traitements sont coûteux et longs.
Or, les parents souvent issus de milieux défavorisés n’ont aucun moyen de soigner leurs enfants et d’assumer les charges financières que leur état impose. D’où cette décision douloureuse de se séparer de sa progéniture.
Dur à accepter que cela se produise au Maroc d’aujourd’hui. Puisse le ministre de la santé soit informé de ce phénomène qui frappe sa région d’origine.
T.J
