Maroc: les Nations unies insistent sur l’émancipation des mineures
Le fonds des Nations unies pour la population a insisté, ce mardi, pour que le Maroc offre une priorité politique à l’émancipation des jeunes filles.
Au Maroc, il existe toujours de nombreux défis pour les jeunes filles. Elles ne peuvent pas participer activement et positivement à la vie de la société ni même faire face aux défis mondiaux de leur génération.
Lors d’une conférence à Rabat, Philippe Poinsot, représentant du Maroc au Fonds des Nations unies pour la population, a exprimé son regret en déclarant que «les adolescentes au Maroc ne représentent pas une grande valeur pour la population marocaine». Il a ajouté qu’«elles sont écrasées par le poids des normes socioculturelles».
Il a insisté pour que la société civile garantisse aux jeunes filles l’accès à leurs droits les plus essentiels, notamment l’éducation et la santé.
Philippe Poinsot n’était pas le seul à contester ce fléau. De nombreuses ONG marocaines étaient présentes à cette conférence et ont confirmé ses dires.
Parmi elles, l’Association Marocaine de la Planification Familiale (AMFP) représentée par Fadoua Bakhada qui a déploré à son tour la grande vulnérabilité socio-économique des jeunes filles au Maroc.
Elle a précisé que, selon les études de son association, 40% des mineures n’ayant pas pu accéder au collège travaillent actuellement dans des fabriques de textile, des magasins ou des cafés en tant que serveuses, dans les régions des grandes villes comme Tanger et Casablanca.
Lors de cette conférence, le représentant religieux de la Rabita, Mohammed Belekbir, a expliqué que le Maroc forme ses oulémas pour se concentrer sur la question des mineures dans le royaume, et surtout sur des actions destinées à améliorer leur mode de vie.
S.A.
