Maroc

Un Marocain accuse Kia de lui avoir vendu une voiture accidentée

La polémique bat son plein sur les réseaux sociaux: un Marocain affirme avoir été arnaqué par le concessionnaire Kia.

« Il y a deux semaines, j’ai acheté une Kia Maroc Ceed chez le concessionnaire Kia de Casablanca », raconte un citoyen marocain sur son compte Facebook. Le post a été partagé plus de 600 fois et les messages de soutien ont été très nombreux.

Il précise : « J’ai été surpris, le jour même en prenant l’autoroute, que la voiture vire à droite, problème que j’ai immédiatement rapporté au concessionnaire par téléphone. J’ai dû ramener le véhicule chez Kia en espérant que le problème serait très rapidement réglé. Après le test drive, le service technique a confirmé qu’effectivement la voiture virait à droite, mais rien n’a été fait le jour même ».

Le client ajoute : « En récupérant ma voiture, trois jours plus tard, j’ai remarqué que le problème persistait, alors que le chef du service technique m’avait assuré que la voiture avait été testée et tenait la route normalement. Il m’avait même confirmé qu’une pièce défectueuse avait été changée. A ma grande surprise non seulement la voiture virait toujours à droite, mais en plus la consommation était passée à 8,5l/100km.


Encore une fois, j’ai immédiatement indiqué le problème et la voiture a été ramenée pour une deuxième intervention le lendemain. Là encore, en la récupérant la voiture, j’ai constaté que les mêmes problèmes persistaient.

Pour la troisième fois, j’ai rapporté la voiture chez Kia. Cette fois-là,  j’ai tenu à voir le directeur du SAV. Il a refusé de me recevoir sous prétexte qu’il était le directeur et que je devais d’abord m’adresser au service technique. On m’a alors signalé que le véhicule avait été heurté au berceau, du côté droit de l’essieu de l’avant ».

Contacté par Le Site info, l’auteur de ce texte a confirmé sa version des faits.

« Je suis certain à 100% »

« Vous pensez sincèrement qu’après deux ans d’arrêt, Kia peut vendre une voiture accidentée à un particulier ? », nous déclare Hatim Kaghat, directeur général adjoint de Kia Motors. « J’ai moi-même contacté cette personne ce mardi matin pour lui dire que j’étais prêt à la recevoir… Cet homme ne m’a pas encore fait signe… « , affirme-t-il. De plus, le directeur du SAV était simplement en réunion lorsque le client a demandé à le voir.

Le citoyen qui s’estime arnaqué persiste et signe : « J’ai ramené la voiture pour une quatrième intervention. Oui ! Quatre interventions sans régler le problème ! On m’a dit par téléphone que la réparation me coûterait 800 dirhams, ce que je n’ai pas compris vu que le véhicule est encore sous garantie. Je suis 100% certain qu’à aucun moment je n’ai heurté la voiture.

Quand je suis revenu pour la cinquième fois récupérer ma voiture, on m’a informé qu’elle n’avait pas été encore réparée et que le montant de la réparation s’élevait à 7625 dhs. J’ai affirmé que je n’avais rien à payer et que le problème était survenu dans l’atelier Kia.

« C’était ma parole contre la sienne »

Le directeur du SAV est alors venu me voir pour me dire que c’était tout à fait normal et qu’il ne fallait pas se fier à ce qui est écrit sur les brochures. Trouvez-vous ça normal ? Pourquoi réaliser des brochures si l’on ne peut s’y fier ? Et que je devais contacter mon assurance pour lancer la procédure de réparation.

Quand j’ai refusé de contacter mon assureur, car cela implique que j’admets avoir heurté la voiture, ce qui est faux, le directeur du SAV m’a dit que c’était ma parole contre la sienne et que je devais contacter mon avocat si je n’étais pas satisfait ».

Le DGA de Kia nous indique: « Cette personne m’a dit au téléphone que le véhicule avait été conduit par trois personnes… C’est très facile de toucher le berceau de la voiture, il suffit d’un mauvais stationnement. On ne vend pas des véhicules accidentés, c’est impossible. Cette affaire a pris des proportions énormes. Si cette personne veut faire le buzz sur notre dos, on ne pourra rien faire pour l’aider. On ne peut pas jouer sur la garantie pour une voiture neuve, il y a des conditions très strictes. Nous sommes ouverts à toutes les solutions avec cette personne, mais nous ne pouvons pas lui changer une voiture qui était neuve. Je lui ai même proposé qu’on lui rembourse ce qu’il paiera à son assurance ».

Pour le moment, le particulier veut entamer une poursuite judiciaire contre Kia, pour lui avoir vendu une  « voiture accidentée ».

« La meilleure solution est de faire venir un expert qui nous dira si le véhicule est ancien ou pas », note enfin Hatim Kaghat.

Hicham Lamrani

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