Le Maroc sous la loupe de l’Institut royal des études stratégiques
Un rapport de l’Institut royal des études stratégiques (IRES), think tank marocain créé en 2007, s’intéresse à la façon dont le Royaume est perçu à travers le monde, mais aussi par ses propres citoyens.
Réalisé par l’IRES, en partenariat avec le cabinet « Reputation institute », de 2015 à 2017 et concernant 71 pays, ledit rapport décortique les points forts et les points faibles du Royaume et les moyens idoines lui permettant de soigner son image et sa réputation à l’international.
De façon générale, il ressort de cette étude, achevée en juillet dernier, que notre pays est mieux perçu, au sein des pays du G8, que les autres pays arabes, que la Turquie, ainsi que que les BRICS, hormis le Brésil (ndlr, acronyme anglais désignant l’ensemble de 4 pays se réunissant, depuis 2011, en sommets annuels: Russie, Brésil, Inde et Afrique du Sud).
Se basant sur plusieurs facteurs politiques, socio-économiques, historico-géographiques et mode de vie des autochtones, l’édition 2017 de cette étude révèle la position plus qu’honorable dans le concert des nations, qualifiée de « réputation supérieure à la moyenne mondiale », aux yeux des Américains, Russes, Mexicains et Indiens. Les Canadiens et les Anglais nous gratifient d’un niveau intermédiaire. Quant à nos voisins espagnols, ainsi que d’autre pays européens et africains, ils considèrent que la réputation du Maroc est « faible ».
Nos forces résideraient dans « la qualité de vie », de notre « environnement naturel et de notre légendaire amabilité et sympathie. Par ses atouts, le Maroc occupe le 35ème rang parmi les 71 pays de l’échantillon sondé par le rapport de l’IRE en ayant obtenu la note de 59, 3 points pour « Country Rep Rake Pulse », indicateur général de la réputation des pays.
Le revers de la médaille marocaine concerne essentiellement notre système éducatif jugé faible, ce qui est un secret de Polichinelle pour tout Marocain adulte et vacciné, sans aucun besoin ni de rapport, ni d’étude. Le même constat peu reluisant pointe du doigt technologie, innovation et la variable « éthique et transparence », qui en prennent un sacré coup du point de vue évaluations. Ce qui signifie que « le plus beau pays du monde » est plus perçu comme destination de vacances au soleil que pays dont l’économie est en essor.
Toutefois, la réputation interne du Royaume dépasse de dix bons points celle perçue de l’étranger, conclut l’étude. Et contrairement aux avis des Cassandre de tout bord qui prétendent que nous voulons tous quitter le navire pour des lendemains occidentaux enchanteurs, les Marocains, dans leur ensemble, pensent qu’il fait bon vivre chez nous et que la stabilité et la sécurité sont présentes dans nos murs.
Mais les Marocains ne portent pas d’oeillères, loin s’en faut. Et ils sont tous conscients que là où le bât blesse concerne la situation politique du pays, l’éducation et » l’éthique-transparence ».
Larbi Alaoui
