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Des ministres accusés d’avoir utilisé de faux diplômes au Maroc

Le système éducatif et le corps enseignant font parler d’eux. Assabah de ce vendredi 11 août titre à sa une: « Des ministres accusés d’avoir falsifié des diplômes ».
Le quotidien rapporte que des parlementaires appartenant aussi bien à la majorité qu’à l’opposition se sont attaqués à la politique suivie dans le secteur de l’enseignement toutes branches et filières confondues. Ils ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « mafia de la corruption cherchant à détruire l’enseignement à travers l’encouragement de la falsification des diplômes universitaires au Maroc, le plagiat et le pillage de recherches scientifiques et l’accès aux universités sans baccalauréat, le tout sur fond de corruption et de pots-de-vin ».
Les élus sont même allés jusqu’à accuser des dirigeants et chefs de partis d’avoir également profité et bénéficié de cette rente scientifique.

Ainsi, et sous le sceau de l’anonymat, des membres de la Commission de l’enseignement, de la communication et de la culture à la Chambre des représentants ont déclaré à Assabah que le commerce lucratif de la vente des diplômes dans des pays comme l’Ukraine et la Russie a « immigré » au Maroc.
Ces élus affirment que plus d’un ministre du gouvernement sortant de Abdelilah Benkirane ou de l’actuel de Saad Eddine El Othmani ont eu recours à des faux diplômes pour décrocher un poste ministériel.
Bien plus grave, à en croire ces déclarations, des ministres et des dirigeants de partis politiques ont prétendu détenir des diplômes universitaires alors qu’ils n’ont même pas le sésame du baccalauréat.
Jamal Krimi Benchekroun, appartenant la majorité parlementaire sous l’étiquette du PPS, a accusé l’université de Hassan 1er de Settat d’être le théâtre de toutes les formes de corruption et de falsification de diplômes universitaires allant du master en passant par le doctorat et de vol de recherches scientifiques. Il a exhorté Mohamed Hassad, ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à ouvrir une enquête pour démanteler la mafia tentaculaire qui menace la recherche scientifique au Maroc.

Benchekroun, qui s’exprimait devant la Commission de l’enseignement, de la communication et de la culture, a souligné que le gouvernement dispose d’un institut national pour la recherche scientifique, réduit au chômage et qui a fortement besoin d’être restructuré et de réactiver la surveillance scientifique sur les recherches présentées pour l’obtention d’un master ou d’un doctorat. Il a ajouté qu’il ne parle pas dans le vide et qu’il est bien placé pour crever cet abcès du fait qu’il est lui-même professeur universitaire.
Dans sa réponse aux membres de la Commission qui ont porté ces graves accusations lourdes de conséquence à plus d’un titre, Mohamed Hassad a demandé à toute personne disposant de dossier de corruption de le présenter à la justice, accompagné de preuves irréfutables au lieu de lancer des accusations gratuites à tort et à travers.
N.B.


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