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Bourita reçu par « Les Panafricaines »

Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, a reçu les membres du réseau « Les Panafricaines », au siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale à Rabat.

Comptant 116 membres issues de 53 pays africains, (en plus de 88 membres représentant la presse nationale marocaine), le réseau des femmes journalistes d’Afrique, réuni les 26 et 27 Octobre à Casablanca pour son second forum, a choisi de tenir ses travaux autour des questions migratoires, et du rôle des médias pour une perception plus juste des migrants.

Un forum qui se tient quelques semaines avant l’adoption du Pacte Mondial pour les Migrations, à l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres des Nations Unies, sous les auspices de l’Assemblée Générale. Il se tiendra le 10 décembre prochain à Marrakech.

« Une date symbolique importante » a souligné Nasser Bourita dans une allocution adressée aux Panafricaines : « l’adoption du Pacte Mondial pour les Migrations sera un moment important, avec une date symbolique, celle du 10 Décembre, qui célèbre la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’homme ».


Au chef de la diplomatie marocaine d’ajouter : « ce sera également un moment important pour le multilatéralisme, car ce sera la première fois que la communauté internationale débattra et trouvera des solutions sur cette question. Le défi de Marrakech sera de voir comment ce Pacte sera rapidement mis en œuvre. L’Afrique y aura un rôle important à jouer. »

Nasser Bourita a longuement insisté sur les enjeux continentaux des questions migratoires, et la nécessité pour les pays africains de coordonner leurs actions : « il faut que l’Afrique présente une vision lucide sur ces questions migratoires, et la responsabilité première revient aux pays africains eux-mêmes. Une concertation sous-régionale, continentale doit avoir lieu. Cette Afrique ne pourra pas se faire si ses décideurs attendent les réunions pour coordonner leurs actions. »

Pour ce qui est du rôle des médias, il s’agit de tordre le coup aux clichés et de lutter contre les stéréotypes. Après avoir salué la naissance du réseau Les Panafricaines, le chef de la diplomatie marocaine a marqué son soutien au choix du thème de ses travaux cette année : « les médias ont un rôle à jouer, car travailler sur la perception, c’est déjà la moitié de la solution », a relevé Nasser Bourita.

Sur les idées reçues et entretenues par une partie de la presse des pays du Nord, Nasser Bourita a souligné que 80 % de la migration africaine en Europe est légale, ajoutant que 88 % des revenus des migrants sont dépensés dans les pays d’accueil.

Par ailleurs, « l’enjeu politique des questions migratoires est devenu majeur », a déclaré le Ministre marocain. Il a souligné que le débat sur la migration « ne doit pas devenir une recette électorale comme cela est le cas actuellement dans certains pays d’Europe ».

Là encore, a-t-il ajouté, les médias sont en première ligne ; « les messages xénophobes doivent être combattus », a-t-il martelé, appelant les journalistes présentes à se mobiliser pour rectifier l’image biaisée de la migration africaine, auprès des opinions publiques, qu’elles soient du continent ou en dehors de ses frontières.

Le débat et les échanges avec les Panafricaines ont duré plus de 90 minutes, pendant lesquelles Nasser Bourita a répondu aux questions posées sur la politique migratoire adoptée par le Maroc. Initiée en 2013, elle a permis de régulariser près de 69 000 migrants dans le Royaume, a annoncé le chef de la diplomatie. Ce sont ainsi 80 % des demandes de régularisation qui abouties.

Pour ce qui du rôle de l’Union Africaine sur cette question, le Ministre des Affaires Etrangères a déclaré que : « l’Union Africaine est un rêve commun, mais l’Afrique doit développer des politiques sectorielles intégrées ». Ainsi, l’UA s’apprête, sur proposition de SM le Roi Mohammed VI, à mettre en place l’Observatoire Africain des Migrations, a annoncé Nasser Bourita.

Une institution qui répondra à trois objectifs, selon lui : « comprendre, agir et anticiper ». L’Afrique a besoin d’un cadre pour développer ses propres statistiques, comprendre les tendances afin d’être à même de les gérer, et ensuite anticiper les évolutions, a expliqué le chef de la diplomatie.

Un débat riche, à l’issue duquel le Ministre marocain des Affaires Etrangères a émis le souhait que le réseau Les Panafricaines se développe, afin de devenir une véritable force de propositions sur la scène publique africaine : « en vous fédérant, votre voix portera plus », a-t-il conclu.

S.L.

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