Maroc: Des présidents de communes dans le collimateur de l’Intérieur
Des sources concordantes prévoient le limogeage prochain de quelques vingt présidents de commune, appartenant aussi bien à la majorité gouvernementale qu’à l’opposition. Leurs dossiers seront soumis aux tribunaux des crimes financiers pour examen et probables suites judiciaires.
Selon Assabah, le premier à avoir pris connaissance de son limogeage est Mohamed Adal. Président de la commune de Mrirt, province de Khénifra, et membre du Bureau de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Il a appris sa destitution à Abidjan. Il est reproché au dirigeant de l’Union constitutionnelle d’avoir eu recours à la fraude lors des dernières élections législatives, comme il est accusé d’être l’instigateur d’une « guerre ouverte » contre le gouverneur de Khénifra.
Parmi les vingt présidents dans le collimateur du ministère de l’Intérieur, le journal cite aussi le président PJDiste du Conseil de la ville de Sidi Yahya du Gharb, ainsi que le président du Conseil de Tétouan, Mohamed Idaamar.
Des communes rurales de certaines provinces, qui connaissent des dysfonctionnements criants, vont être être concernées en les personnes de leurs présidents qui seront emportés par le séisme. Il s’agit, entre autres, des communes d’Ait Ali Oulhoucine et de Maâziz (Khémisset), ainsi que de la commune Hajar Al Nahl (Tanger).
Ces limogeages sont le résultat d’enquêtes approfondies et de rapports accablants pointant la mauvaise gestion de la chose publique de ces présidents de communes urbaines et rurales. Et il est attendu, pour l’année 2018, que l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur accomplisse une centaine de missions pour enquêter sur différentes plaintes concernant différents secteurs, dont ceux de l’urbanisme et des terres communales.
Larbi Alaoui
