Economie

Digital et IT en Afrique : la force de frappe “Made in Morocco”

En plus de disposer d’un arsenal juridique actualisé, le Maroc s’affirme de plus en plus comme un des meilleurs exemples continentaux dans l’industrie de la cybersécurité et du software.

Le Maroc fait partie du top 6 africain des pays affichant un haut niveau en matière d’Indice de développement de l’e-government (EDGI). Le Royaume y figure aux côtés du Ghana, de l’Île Maurice, des Seychelles, de l’Afrique du Sud et de la Tunisie. C’est le constat fait par les Nations Unies dans leur rapport consacré à l’e-gov.

Pour de nombreux observateurs, le Maroc peut mieux faire, surtout si les différentes stratégies de développement numérique fonctionnent sans trop de bugs. Surtout que son expérience peut s’exporter sur bien des domaines dans l’univers du digital.

«Je pense que nous avons beaucoup de choses à partager avec nos partenaires du continent, à commencer dans la cybersécurité», note Amine Hilmi, CEO LMPS Group.


Les entreprises marocaines, actives dans ce domaine, disposent d’une expérience d’une dizaine d’années au moins, et réussissent à faire parler leur savoir-faire. «Nous disposons d’une certaine maturité en la matière et il y a certainement des possibilités de partage d’expériences avec nos partenaires du continent», poursuit notre interlocuteur.

Industrie du software
Autre domaine intéressant où il serait possible de faire parler l’expérience marocaine, c’est bien dans l’industrie du software, qui est assez mature dans le Royaume. Et à ce propos, les acteurs de l’univers du digital notent que de nombreux échanges se font d’ores et déjà avec les partenaires subsahariens. Il faut d’ailleurs noter qu’à Casablanca, notamment le Technopark et Casa Nearshore, sont devenus des hubs de plusieurs grandes entreprises marocaines, mais aussi des multinationales de dimension mondiale, qui entendent développer leurs activités sur le continent.

Arsenal juridique
Last but not least, sur le plan juridique. «Au Maroc, la loi 05-20 relative à la cybersécurité met les parties prenantes devant leurs responsabilités, et cela est très important pour leur prise de conscience». En effet, cette loi a permis de mettre en place un cadre juridique préconisant un ensemble de règles et mesures de sécurité visant à assurer et à renforcer la sécurité et la résilience des systèmes d’information des administrations de l’État, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics, mais aussi de toute autre personne morale de droit public ainsi que des infrastructures d’importance vitale disposant de systèmes d’information sensibles.

Aujourd’hui, l’aspect réglementaire est très inégal selon les régions africaines. Certains pays favorisent un dialogue entre les acteurs de l’écosystème et légifèrent rapidement pour permettre à l’innovation de se développer, à l’instar des pays anglophones comme le Nigéria et le Kenya.

Mais ce n’est pas le cas pour tous. Sur ce point, un échange d’expériences est également possible afin de permettre aux régulateurs de maximiser sur leurs cas respectifs et d’aller de l’avant en jouant, notamment, sur l’anticipation.

Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO

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