Maroc

Rentrée politique sur fond de préparation aux prochaines législatives

Par LeSiteinfo avec MAP

La rentrée politique de cette année revêt un caractère particulier, dans la mesure où elle sonne la fin de la 11e législature, à moins d’une année des prochaines élections législatives, prévues en 2026.

Ces échéances marquent, en effet, une nouvelle étape dans le processus de consolidation du choix démocratique et de renforcement de l’édifice institutionnel du Royaume. Elles offrent également l’occasion de s’arrêter sur les préparatifs des partis politiques pour ces élections, devant engager un débat public renouvelé et faire émerger des initiatives et des programmes alternatifs répondant aux attentes sociales et aux différents enjeux de développement.

En prévision de ces élections, le ministre de l’Intérieur avait tenu, en août dernier, deux réunions avec les dirigeants de l’ensemble des partis politiques. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre immédiate des Hautes Directives du Roi Mohammed VI, contenues dans le Discours du Trône du 29 juillet dernier, dans lequel le Souverain a annoncé la tenue des prochaines législatives à l’échéance constitutionnelle et légale ordinaire, tout en insistant sur la nécessité d’élaborer le Code général des élections à la Chambre des représentants afin qu’il soit adopté et porté à la connaissance générale avant la fin de l’année en cours.

Dans Son Discours, le Roi a également chargé le ministre de l’Intérieur pour que « le prochain scrutin législatif fasse l’objet d’une préparation judicieuse et, qu’à cet effet, des consultations politiques soient ouvertes avec les différents acteurs ».

Force est de constater que cette étape constitutionnelle intervient dans un contexte qui requiert la mobilisation pour poursuivre les grandes réformes lancées par le Roi Mohammed VI, notamment en ce qui concerne le chantier de l’État social, la consécration des principes de justice spatiale et d’égalité des chances, outre l’accompagnement de la transition digitale dans la perspective du renforcement de la cybersécurité et de la souveraineté numérique du Maroc.

De l’avis de Mohamed El Ghali, professeur des sciences politiques à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, les expériences ont démontré une montée du discours alternatif pendant l’année pré-électorale, l’opposition pointant du doigt les faiblesses de la majorité, qui par contre s’emploie à défendre son bilan et à ses réalisations.

Naturellement, les secteurs socio-économiques s’imposent comme les priorités de cette rentrée, en particulier la santé, l’éducation et l’emploi, en plus de la question de la cybersécurité à laquelle il faut prêter attention, a relevé )El Ghali dans une déclaration à la MAP, soulignant la nécessité d’encadrer les citoyens, notamment les jeunes, pour faire face aux risques liés à la cybersécurité.

S’agissant du parachèvement de la mise en oeuvre du chantier de l’Etat social, l’universitaire a estimé qu’au-delà du cadre juridique et institutionnel, aujourd’hui finalisé, l’enjeu consiste à concrétiser efficacement les principes constitutionnels relatifs à l’égalité et la justice et à faciliter l’accès aux services publics. Pour lui, « certains dysfonctionnements relevés ne sauraient être imputés à un manque de moyens ou de ressources, mais plutôt à un manque d’engagement et de motivation chez les ressources humaines ».

A cet égard, il a préconisé la mise en place d’un plan intégré pour la qualification des compétences humaines et techniques et le renforcement du sens d’éthique et de responsabilité chez les employés des secteurs sociaux vitaux, de manière à ce que les investissements publics aient un impact tangible sur la qualité de services et la qualité de vie des citoyens.

Évoquant les élections de 2026, le professeur des sciences politiques a insisté sur le fait que « l’opération électorale doit se dérouler dans un cadre de compétition loyale, loin de toute lutte individuelle ou de discours d’exclusion ».

Dans ce sens, El Ghali a appelé les partis politiques à veiller à l’encadrement de leurs militants et au respect des règles déontologiques qui garantissent la transparence de la pratique politique.

Les élections sont un instrument de gestion démocratique du pluralisme et de la concurrence et ne devraient pas être perçues comme une fin en soi, a-t-il soutenu, soulignant l’impératif que le parlement et le gouvernement œuvrent à coordonner leurs efforts afin de relever les défis qui se posent dans les domaines prioritaires.

S.L.


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