Politique

Violations des droits de l’Homme: l’Algérie continue d’adopter la politique de l’autruche

A l’occasion de l’examen de la plainte présentée par El Fadel Breica, victime d’actes d’enlèvement, de détention arbitraire et de torture subis dans les camps de Tindouf, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a déploré le refus des autorités algérienne de réagir à cette plainte. Il a par la suite demandé à effectuer une visite officielle en Algérie dans le cadre du mandat qui lui est conféré par le Conseil des droits de l’homme, organe onusien siégeant à Genève.

Ce refus d’interagir avec le système onusien n’est pas un fait nouveau et cette demande a toutes les chances de rester sans aucune suite de la part du régime militaire algérien eu égard à l’ambivalence que le voisin de l’Est entretient à l’égard de ce système international et envers la question des droits de l’homme.

Le comportement de ce pays montre à l’évidence que tout est question de posture et de propension à instrumentaliser les droits de l’homme à des fins de propagande politique hostile. Ceci est d’autant plus vrai quand il s’agit du Maroc et de son Sahara.

Alors que le Maroc a placé la promotion et la protection effectives des droits de l’homme au centre de son projet de développement et fournit à cet des efforts soutenus sur l’ensemble du territoire y compris dans les Provinces du Sud, l’Algérie concentre ses efforts au dénigrement et à la dépréciation de ces efforts connus et reconnus.

Tout en rêvant de carrément placer nos Provinces du Sud sous tutelle sous le prétexte des droits de l’homme, l’Algérie reste verrouillée et sourde aux demandes de visite plusieurs mécanismes onusiens. C’est dire que l’Algérie reste coincée sur son passif particulièrement et tragiquement lourd de violations gravissimes des droits de l’homme, y compris contre les populations des camps de Tindouf.

Alors qu’il a visité le Maroc, y compris nos Provinces du Sud, en 2012, le Rapporteur spécial sur la torture continue d’attendre une réponse à sa demande de visite en Algérie depuis 1997. Alors que le Groupe de travail sur la détention arbitraire a visité le Maroc en 2013, sa visite au pays voisin est en attente depuis 2009. Alors que le Groupe de travail sur les disparitions forcées a visité le Maroc en 2009 et y a tenu une de sessions en 2016, ce mécanisme continue d’attendre la concrétisation de la visite qu’il a souhaité effectuer en Algérie en 2000, soit depuis une vingtaine d’années.

K.T.


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