Sébastien Lecornu poursuit ses consultations pour un accord de gouvernement

Depuis sa nomination au poste de Premier ministre le 9 septembre, en remplacement de François Bayrou, dont le gouvernement a été renversé suite à un vote de défiance à l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu multiplie les consultations en vue d’élaborer un budget et former un gouvernement.
Dès sa prise de fonction, le nouveau locataire de Matignon a reçu les partis politiques du socle commun qui forment l’actuelle majorité : Renaissance, le MoDem, Horizons, et les Républicains.
Il a également rencontré les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat pour établir un diagnostic partagé de la situation parlementaire et déblayer le terrain pour des alliances solides de nature à renforcer la stabilité institutionnelle.
Dans une volonté d’élargir la concertation au-delà des partis politiques, M. Lecornu a également entamé une série de rencontres avec les principales organisations patronales et les grandes confédérations syndicales. Ces dernières réclament le maintien des jours fériés, une mesure impopulaire proposée par l’ancien premier ministre, une révision de la réforme des retraites et une justice fiscale plus affirmée.
Le Premier ministre a également tendu la main aux partis d’opposition qui demandent des gestes concrets de rupture avec les politiques précédentes, notamment des garanties sur la redistribution, la fin des politiques d’austérité et une approche budgétaire plus sociale.
Répondant à cette ouverture, il a annoncé plusieurs mesures visant à marquer une rupture symbolique avec ses prédécesseurs, notamment le maintien des jours fériés et la fin des avantages à vie pour les anciens membres du gouvernement, dès le 1er janvier 2026 (voiture de fonction, secrétariat, etc.).
Ces annonces ont été bien accueillies, mais les syndicats attendent désormais des mesures plus structurelles, notamment sur les retraites, les impôts et les services publics.
Dès ce lundi, de nouvelles rencontres avec les différentes formations politiques, les syndicats et les organisations patronales sont programmées, alors que le temps presse pour boucler le budget 2026 qui devra être présenté d’ici la fin octobre.
D’ici là, Sébastien Lecornu devra convaincre à la fois la gauche réformiste, la droite modérée, et les partenaires sociaux de s’engager dans une démarche de compromis afin de composer un gouvernement élargi, capable de faire vivre une majorité de projet, assurer un équilibre entre les revendications sociales et les exigences budgétaires et surtout éviter une nouvelle motion de censure à l’Assemblée nationale.
S.L.