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« Hala Madrid, Visca Barça »: un film marocain revisite le clasico

Abdelilah Jouahri, critique cinématographique et metteur en scène, s’était illustré en 2014 au Festival Sebou du court métrage de Kénitra, en remportant le 3ème Prix, ainsi que le Prix du public, avec « Maa wa dam » (Eau et sang). Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts marocains et le réalisateur s’est intéressé à d’autres liquides: la sueur des footballeurs et les larmes de joie ou de dépit de leurs supporters.

Les joueurs sont ceux du Real Madrid et du FC Barcelone et les larmes sont ceux de leurs aficionados marocains. L’occasion cinématographique est le film intitulé « Hala Madrid, Visca Barça » sur l’éternelle rivalité des deux plus grandes équipes espagnoles, adulées par des milliards de passionnés du ballon rond aux quatre coins de la planète foot.

Ce long métrage de Abdelilah Jouahri a comme têtes d’affiche des noms illustres du 7ème art et du théâtre tels Latefa Ahrrare, Houda Sidki, ou encore Adil Karoui. Quant à l »histoire du film, elle est celle d’un petit village, sis dans les montagnes de l’Atlas, dont un influent agent d’autorité est un passionné de football et, surtout, un aficionada du Real de Madrid. Et l’homme, ne se contentant pas d’avoir, seul, les yeux de Chimène pour l’équipe madrilène, impose aux villageois de ne jurer que par CR7 et autres Ramos et Benzema et de ne privilégier que ses propres préférences footballistiques.

Mais un beau jour, un jeune MRE est arrivé d’Espagne et se dit fervent supporter du Barça. Les deux hommes vont alors, chacun de son côté, essayer de rallier à la cause de leur club préféré le maximum de suffrages. On découvre par la suite que le MRE n’a cure ni de sport ni de foot. Islamiste convaincu, pur et dur, en réalité, sa soi-disant passion pour le Barça n’est qu’un prétexte cachant des visées et des desseins extra-sportifs en vue d’objectifs prosélytes.


Football, religion, pouvoir, argent, cannabis et autres drogues sont les ressorts fondamentaux du film « Hala Madrid, Visca Barça » que Abdelilah Jaouhri a tourné à Tamasloht, dans la région de la ville ocre. Et il n’est pas étonnant que ce soit un Marocain qui ait eu cette idée de long métrage sur la rivalité éternelle des deux grands clubs espagnols et celle des leurs aficionados, partout dans le monde et particulièrement chez nous.
Nous n’avons qu’a constater la ferveur des Marocains, tous âges et milieux confondus, le jour des matchs du Real et du Barça. Ferveur encore plus folle lors du clasico, dans les maisons, les cafés bondés, dans la rue…
Il est aussi à noter cette surprenante et sidérante identification-assimilation où des Marocains ne sont plus marocains, mais madrilènes et catalans, et dont certains ne sauraient même pas situer exactement Madrid et Barcelone sur une carte géographique.. »NOUS vous avons donné une tannée « , « VOUS avez bénéficié de la partialité des arbitres, sur votre terrain ou sur le nôtre ». La meilleure reste cette véridique et désolante phrase: »Insulte ma mère, mais ne t’avise pas d’insulter Messi! ».
Revenons au film dont la dernière scène signe la réconciliation des deux camps de supporters . Lors d’une marche fraternelle commune, en chemises blanches et blaugranas, ils entonnent à l’unisson « Hala Madrid, Visca Barça,Viva Maroc! ».
Il arrive parfois, il arrive souvent, que la fiction idéalise la triste réalité!
Larbi Alaoui
PS: le film sera prochainement dans nos salles et le réalisateur souhaite qu’il soit également au cinéma chez nos voisins espagnols. A suivre.

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