Hirak: les choses se compliquent pour Mortada Iamrachen
On apprend de source judiciaire que Mortada Iamrachen, qui a été interpellé samedi à Al Hoceima, a été transféré à la Cour d’appel de Salé pour être déféré devant le procureur de la chambre chargée des affaires de terrorisme Abdelkader Chentouf. Ceci veut dire que les poursuites engagées contre celui qui est décrit comme « un salafiste modéré et laïc » par des médias, n’ont aucun lien direct avec le mouvement de protestation du Rif mené par Nasser Zefzafi depuis sept mois.
Ses amis, qui revendiquent sa libération immédiate et sans conditions, insistent sur le fait qu’il est le modèle même du salafiste tolérant qui rejette tout recours à la violence.
Cependant ces poursuites interpellent l’opinion publique qui s’interroge sur la nature des accusations portées contre Mortada Iamarchen au point d’être soumis à une procédure pénale selon la loi antiterroriste. Certains médias comme Barlamane.com ont rapporté que Mortada Iamrachen aurait avoué avoir eu l’intention d’introduire des armes sur le territoire marocain en 2011, sur instructions d’Ayman Addawahiri, le chef d’Al Qaïda.
Mortada Iamrachen a surement fait l’objet d’une surveillance étroite de la part des services depuis son retour au Maroc. Certains indices auraient poussé les autorités à décider de son arrestation sur la base d’informations avérées sur son éventuelle implication dans une quelconque opération dangereuse.
En tout cas, les prochains jours éclaireront la situation sur ce sujet et dévoileront la réalité et les raisons exactes des poursuites engagées contre lui.
A rappeler que Mortada a passé quelques années en Arabie saoudite où il a étudié la théologie et s’est abreuvé de l’idéologie salafiste wahhabite. Il officiait comme Imam dans une mosquée avant d’être limogé par le ministère des Habous et des affaires islamiques.
T.J.
