Maroc

Enseignement supérieur: qu’est-ce qu’un talent ? (VIDEO)

TABLE RONDE / ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR. Si le nombre d’établissements d’enseignement supérieur privés a augmenté de manière significative au cours des dernières années, passant de 44 en 2000 à plus de 200 en 2021, le secteur privé représente à peine 5% des effectifs au Maroc. Des chiffres qui renforcent encore plus l’esprit de compétitivité parmi les acteurs de l’enseignement supérieur. Ces derniers déploient des moyens humains et financiers pour former les jeunes talents. Mais qu’est-ce qu’il faut comme ingrédients pour réussir cette mission ? Quels sont les efforts déployés en ce sens ? Et qu’est-ce qu’un talent finalement ? Autant de questions auxquelles les professionnels du secteur ont tenté de répondre lors de la table ronde organisée par Les Inspirations ÉCO.

Les invités: Hugues Levecq, Directeur Général d’Essec Afrique Campus Africain de l’Essec à Rabat, Hassan Sayarh, Directeur Général de HEM, Abderrahmane Farhat, Directeur Général de l’ESITH et Mohammed Zaoudi, Directeur de l’IGA Maârif.

Le talent ne se forme pas, il est inné. C’est du moins l’avis de Hugues Levecq, directeur général d’Essec Afrique Campus Africain de l’Essec à Rabat. «On fait émerger un talent. Notre rôle de formateur et d’éducateur est de proposer un environnement, des expériences, des façons de réfléchir, et des outils pour que les jeunes que l’on accompagne se découvrent et puissent identifier là où ils sont bons et là où ils sont mauvais», relève-t-il. Et d’ajouter qu’«on doit faire en sorte que ce talent puisse d’abord être identifié, émerger, et puis être valorisé, et ce, en donnant un certain nombre d’outils».

Et si la nouvelle tendance est de parler de soft skills, pour Hugues, «il y a beaucoup d’outils académiques qui sont importants pour que ce talent puisse s’épanouir».  Même son de cloche chez Mohammed Zaoudi, directeur de l’IGA Maârif, qui estime que de nos jours, les entreprises ne cherchent pas seulement des lauréats mais des profils qui puissent être capables d’assurer un ensemble de missions, tant sur les aspects technique que comportemental. «Notre mission est justement d’essayer de faire de cette matière première un vrai talent adapté en fonction des besoins du marché», fait-il savoir. Si l’on devait définir un talent, ce serait par un ensemble de compétences disciplinaires, techniques, managériales et comportementales.

«Il doit être autonome dans la démarche d’apprentissage», estime pour sa part, Hassan Sayarh, directeur général de HEM.

Et d’ajouter que l’objectif est de pouvoir répondre aux besoins du marché du travail en s’alliant aux standards internationaux, et ce, sans pour autant négliger la voie de la créativité et la possibilité de se lancer dans des aventures entrepreneuriales. Toujours dans le même sillage, Sayarh estime, tout comme ses confrères, qu’un talent ne se forme pas. «C’est une personne née avec un talent. Cela dit, on l’aide à se développer, à se cultiver. On leur donne la possibilité d’émerger».


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