Maroc

Une Marocaine dépose plainte contre le ministère algérien de la Culture

Trop, c’est trop! Une énième appropriation du patrimoine marocain (culturel, culinaire, architectural, etc) par un pays d’Afrique du nord n’est pas non plus passée inaperçue. Ainsi, après le couscous, le caftan, les tajines et même… la photo de  la Koutoubia, voilà que la photo d’une dame bel et bien Marocaine que s’est approprié sans vergogne le ministère algérien de la Culture.

Il s’agit de Mme M’Barka Ait Houssi, tisseuse de tapis qui compte porter plainte contre la Direction de la Culture du pays voisin de l’Est car sa propre photo a été utilisée sur l’affiche promotionnelle du Salon de l’artisanat de Tlemcen, qui s’est tenu du 15 au 18 mai courant.

Notre compatriote, dont la photo a été ainsi piratée, est originaire de ville de Taznakht, aux environs d’Ouarzazate, et tisse des tapis depuis quatre décennies. Imaginez sa surprise, comme celle de son fils et des internautes marocains, de s’apercevoir que sa photo, dans une prise où elle file de la laine, a été utilisée comme affiche du Salon national algérien de métiers manuels, ayant été organisé au palais El Mechouar de la ville de Tlemcen!

L’affaire de cet énième pillage du patrimoine marocain ne va pas en rester là et Me Mourad Elajouti a affirmé qu’il est prévu d’avoir recours aux instances judiciaires de l’UNESCO. Et l’avocat au Barreau de Casablanca a déclaré à Le Site info que le ministère de La Culture a mis en place une stratégie nationale de protection et de préservation du patrimoine culturel du Royaume.


Celui-ci a pour objectif  d’organiser des outils législatifs susceptibles de répertorier les éléments du répertoire culturel matériel et immatériel marocain et de les inscrire auprès du Bureau de la propriété intellectuelle, dans le but de les protéger de la contrefaçon et du pillage et de permettre aux plaignants de déposer des  plaintes judiciaires, si cela s’avère nécessaire.

Ces dispositions , a précisé Me Elajouti, ont pour but de mettre un frein aux nombreuses tentatives d’appropriation du patrimoine matériel et immatériel du Royaume, qui sont récemment devenues monnaie courante perpétrées par certaines institutions algériennes. En effet, a rappelé l’avocat, ce pillage du patrimoine marocain devient de plus en plus récurrent de la part  de personnes physiques et morales, dans différentes régions du pays voisin de l’Est.

De ce fait, il devient primordial que même des instances internationales concernées soient mises au courant de ces infractions qui visent à déposséder des artistes et des artisans de leurs œuvres et de leurs droits à jouir de la propriété culturelle, intellectuelle et artistique qui est la leur..

L.A.

 

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