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Affaire Hamieddine: Benkirane appelé à la rescousse par le PJD

L’affaire du dirigeant Abdelali Hamiedddine n’a pas fini de faire parler d’elle. Le PJD qui avait annoncé la mise en place d’une commission spéciale pour suivre ce dossier, serait sérieusement en train de songer à remplacer Mustapha Ramid qui est à sa tête (commission).

Si l’on en croit l’information révélée par Al Ousboue, les dirigeants du parti de la lampe envisagent de confier la présidence de cette commission à l’ex-chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Ce dernier aurait même reçu une demande de la part du parti, mais n’aurait toujours pas donné de réponse. En cas de refus, c’est Abdessamad El Idriss qui se verra confier cette mission, indique l’hebdomadaire arabophone dans sa livraison de ce week-end.

L’actuel statut de Mustapha Ramid, qui occupe le poste de ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme, serait derrière cette décision. En effet, sa responsabilité gouvernementale le contraint à prendre ses distances vis-à-vis d’une affaire qui est entre les mains de la justice, relève Al Ousboue.

Rappelons que le procès d’Abdelali Hamieddine s’est ouvert le 25 décembre dernier à la Cour d’appel de Fès. Le juge d’instruction avait décidé de reporter le procès du PJDiste au 12 février 2019.


Poursuivi pour complicité de meurtre, Hamieddine est entendu dans une affaire qui remonte à plus de 25 ans lorsqu’un étudiant de gauche, Benaissa Ait Jid, fut sauvagement assassiné.

Le secrétariat du PJD, qui sitôt que la convocation fut adressée à Hamieddine, avait crié à “l’injustice” en qualifiant la décision “d’inappropriée” et avait appelé ses partisans et plus particulièrement ses ministres à ne pas être présents au procès de Hamieddine, à Fès. Le parti de la lampe avait même constitué une commission, dirigée par le ministre chargé des Droits de l’homme, Mustapha Ramid, pour suivre cette affaire. Ce dernier avait exprimé sur Facebook sa stupéfaction quant à la réouverture de cette affaire qui avait déjà été jugée.

Rappel des faits

L’histoire s’est passée le 23 février 1993 à proximité de la faculté de droit Dhar Mehraz de Fès. Des étudiants appartenant au mouvement Réforme et renouveau et à Al Adl Wa Al Ihssane ont intercepté deux autres étudiants de gauche, Benaïssa Aït El Jid et Haddioui El Khammar, qui étaient à bord d’un taxi. Ils ont ainsi violemment agressé les deux victimes, tué le premier et blessé le deuxième.

Impliqué dans ce meurtre, Hamieddine, inculpé, a écopé de deux ans de prison ferme. Il a par la suite été innocenté, au grand dam de la famille d’Ait El Jid qui n’a pas toléré la décision de la justice.

Des années après, l’affaire a ressuscité grâce au témoignage d’El Khammar qui a failli perdre la vie, avec Ait El Jid, si ce n’est l’aide de quelques personnes présentes pendant la dispute.

K.Z.

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