Affaire Asma Lamrabet: parlementaires et acteurs de la société civile montent au créneau
Asma Lamrabet, théologienne musulmane et féministe (Eh oui!), n’est plus en odeur de sainteté auprès de ses pairs masculins et conservateurs! A propos de ses idées progressistes sur la question successorale et l’égalité homme-femme dans l’héritage, la désormais ex-directrice du Centre des études féminines en islam a démissionné de son poste, voire a été poussée à prendre cette décision.
Ses propos égalitaires avaient suscité une véritable bronca et la polémique au sein des milieux des « chioukhs » salafistes bien-pensants, ou se croyant l’être. Mais ce tollé conservateur vient de voir la riposte d’acteurs de la société civile, défenseurs des droits de l’Homme, de députés de la Nation, d’universitaires et de politiques.
Selon un communiqué dont Le Site info détient une copie, un large mouvement de solidarité a été mis en branle en faveur d’Asma Lamrabet, face à la cabale féroce de la part de salafistes qui vont jusqu’à la traiter d' »ignare analphabète ».
Ceux qui expriment leur solidarité agissante avec la démissionnaire, précisent justement qu’il s’agit bel et bien d’une démission, et non pas d’un quelconque limogeage, de son poste de directrice du Centre des études féminines en islam, rattaché à la Rabita Mohammadia des oulémas du Maroc.
De même que ceux qui ont pris la défense de Lamrabet s’élèvent vigoureusement contre ces attaques qui la visent et visent, surtout, ses idées progressistes concernant les droits des femmes. Comme elles constituent un affront obscurantiste dans une tentative désespérée de rebattre le caquet à la femme marocaine instruite et à sa grande culture que d’aucuns, comme Tartuffe, ne sauraient ni voir, ni accepter.
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Larbi Alaoui
