Economie

Les inégalités sociales au Maroc, selon les chiffres du HCP

« L’amélioration du niveau de vie par habitant, entre 2001 et 2014, s’est accompagnée « globalement » d’une réduction des disparités sociales et territoriales, contribuant au recul des différentes formes de pauvreté au Maroc », selon une enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages au Maroc, réalisée par le Haut-commissariat au plan (HCP).

Le niveau de vie par habitant, mesuré en dirham, a connu, au cours de chacune des périodes 2001-2014 et en particulier celle 2007-2014, des améliorations annuelles significatives respectivement de 3,8% et 4% pour les 20% des ménages les plus défavorisés, 3,3% et 3,3% pour les 20% des ménages les plus favorisés, 3,6% et 3,9% pour la catégorie sociale intermédiaire, a relevé le Haut-Commissaire au Plan, M. Ahmed Lahlimi Alami, lors de la présentation, mercredi à Rabat, des résultats de cette enquête nationale qui a couvert la période 2013-2014.

Dans ces conditions, les inégalités sociales, mesurées par l’indice de Gini (indicateur synthétique d’inégalités de salaires), ont marqué une première inflexion de leur antérieure rigidité à la baisse, a souligné M. Lahlimi, précisant que cet indice est passé de 40,6% en 2001 à 40,7% en 2007 et à 39,5% en 2014.

Cette inflexion à la baisse est plus prononcée en milieu urbain où cet indice a baissé de 41,1% en 2007 à 38,8% en 2014, contre 33,1% et 31,7% en milieu rural dans la même période, a-t-il ajouté.


L’écart de niveau de vie entre les deux milieux de résidence urbain et rural, qui était de 2 en 2001, a baissé à 1,8 environ en 2007, a fait savoir le Haut-Commissaire au Plan, notant qu’avec 1,9 en 2014, cet écart « semble marquer cependant une amorce vers une nouvelle augmentation qu’il convient, bien entendu, de surveiller en raison des fluctuations connues des revenus ruraux ».

Par ailleurs, les écarts géographiques du niveau de vie font apparaitre deux catégories de régions, celle où la dépense annuelle de consommation par tête d’habitant est supérieure à la moyenne nationale. Il s’agit des régions Eddakhla Oued Eddahab avec 28.627 DH, Casablanca-Settat avec 19.006 DH, Lâayoune-Sakia-El Hamra avec 17.729DH, Rabat-Salé-Kénitra (17.717DH), Tanger-Tétouan-El Hoceima (17.082 DH) et la région de l’Oriental (15.972 DH).

Il est également question d’une catégorie de régions où la dépense annuelle par tête d’habitant est inférieure à la moyenne nationale. Il s’agit, en particulier, des régions de Draa-Tafilat et Béni Mellal-Khénifra, avec respectivement 11.923 DH et 11.745 DH, où elle est la plus faible, a ajouté M. Lahlimi.

Les données de cette enquête réalisée sur l’ensemble du territoire national auprès d’un échantillon de 16.000 ménages, entre juillet 2013 et juin 2014, doivent alimenter les données de la nouvelle année de base 2014 de la comptabilité nationale et la matrice sociale qui constitue le référentiel des analyses et prévisions économiques.

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