Dakhla-Oued Eddahab : un hub économique et stratégique en plein essor

Dakhla – Oued Eddahab, véritable joyau du Sud marocain, connaît une transformation spectaculaire portée par le Nouveau modèle de développement des provinces du Sud. Entre infrastructures modernes, projets énergétiques durables, essor touristique et rayonnement international, la région s’impose aujourd’hui comme un hub économique et stratégique, reliant le Maroc à l’Afrique et au monde.
La région de Dakhla – Oued Eddahab, à l’instar des autres provinces du Sahara marocain, connaît une dynamique de développement sans précédent. Portée par le Nouveau modèle de développement des provinces du Sud, initié par le Roi Mohammed VI en 2015, Dakhla se transforme rapidement en un centre économique et stratégique de premier plan.
Entre grands chantiers d’infrastructures, projets énergétiques ambitieux, essor touristique et rayonnement international, la ville affirme aujourd’hui son rôle de véritable trait d’union entre le Maroc et le reste du monde. La région avance avec assurance sur la voie du développement. Une série de projets structurants, dont plusieurs à caractère royal, transforme progressivement Dakhla en un hub économique et logistique majeur.
Cette «perle du Sud » attire désormais les investisseurs nationaux et internationaux, consolidant sa place comme centre stratégique de la région. Le port atlantique de Dakhla constitue le symbole le plus marquant de cette dynamique. Ce projet stratégique, qui affiche un taux d’avancement de 45%, devrait être opérationnel dès début 2029. Il ambitionne de faire de Dakhla une plateforme maritime de référence, connectant le continent africain aux marchés internationaux.
Parallèlement, la station de dessalement d’eau de mer, dont les travaux sont achevés à 70%, illustre l’engagement de la région pour un développement durable. Entièrement alimentée par l’énergie éolienne, cette installation garantira l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation de 5.200 hectares de terres agricoles dans la zone de Bir Anzarane, au nord de la ville. Ce projet positionne Dakhla comme un futur pôle agricole durable, capable de répondre aux besoins locaux tout en participant à la sécurité alimentaire nationale.
Dans le domaine des transports, l’autoroute Tiznit–Dakhla, en phase finale de réalisation, constitue l’un des plus grands chantiers nationaux. Avec un investissement de près de 10 milliards de dirhams, cette infrastructure stratégique facilitera les échanges économiques et humains entre le Maroc et son prolongement africain.
La route Dakhla–Guerguerat, reliant le Royaume à la Mauritanie, progresse également à un rythme soutenu et devrait bientôt être ouverte à la circulation, renforçant encore la position de Dakhla comme hub régional. Sur le plan urbain, la ville a connu une profonde restructuration : réhabilitation des routes, modernisation des réseaux d’eau potable et d’assainissement, amélioration de l’éclairage public, création de nouveaux espaces verts et zones de loisirs, renforçant ainsi la qualité de vie de ses habitants et l’attractivité touristique de la ville.
Un carrefour de rencontres internationales
Grâce à son cadre naturel exceptionnel et à l’hospitalité de ses habitants, Dakhla s’affirme comme une destination incontournable pour les forums internationaux. En 2025, la ville a accueilli plusieurs événements diplomatiques, économiques et culturels majeurs, réunissant des acteurs de premier plan pour débattre de l’avenir de l’Afrique et des enjeux du développement durable. Ces événements confirment le rôle de Dakhla comme pont stratégique entre l’Afrique et l’Europe.
Le secteur sanitaire de Dakhla connaît lui aussi une forte expansion. L’ouverture de l’Université Mohammed VI des sciences et de la santé (UM6SS), de la Clinique internationale de Dakhla, ainsi que de cinq centres de santé urbains et ruraux dans la province d’Oued Eddahab, illustre le renforcement de l’offre médicale.
L’achèvement prochain du Complexe hospitalo-universitaire international Mohammed VI viendra compléter ce dispositif, offrant aux populations du Sud un accès à des soins modernes et de qualité. Fidèle à sa réputation de paradis du vent et de la mer, Dakhla s’impose également comme un centre majeur pour les sports nautiques et le tourisme durable.
La région a accueilli avec succès de nombreuses compétitions internationales, telles que la 9e édition du Dakhla Downwind Challenge, la 2e Coupe intercontinentale de padel, le 1er concours international de pêche sportive, la 15e Coupe du monde de kitesurf et la 3e édition du Wingfoil.
Ces événements confirment la vocation sportive et touristique de la région, attirant chaque année des milliers d’athlètes et d’investisseurs venus du monde entier, consolidant ainsi la position de Dakhla comme un moteur de développement économique et touristique dans le Sud marocain.
La capitale du tourisme balnéaire et sportif du Maroc
Sous un ciel éclatant et au bord d’une lagune turquoise, Dakhla connaît un véritable bouillonnement. Longtemps réputée pour sa pêche, la ville s’impose désormais comme la capitale du tourisme balnéaire et sportif du Maroc. En 2024, elle a accueilli près de 300.000 visiteurs, soit trois fois plus qu’il y a dix ans. La ville séduit notamment les amateurs de sports nautiques.
Grâce à un vent constant d’avril à fin octobre, Dakhla offre des conditions idéales pour le kitesurf et la planche à voile, rares à trouver en Europe tout en bénéficiant du soleil presque toute l’année. Mais Dakhla n’est plus seulement une escale pour touristes. Elle inspire également ses jeunes talents à investir localement et à partager leur passion. C’est le cas, entre autres, de Rali Khtour, surfeur natif et champion du monde, revenu dans sa ville pour créer une école de kitesurf.
L’investissement privé dans le tourisme connaît un essor sans précédent. Selon le Centre régional d’investissement de la région d’Ahlawet-Dahab, plus de 2,8 milliards de dirhams ont été injectés dans le secteur, générant plus de 4.000 emplois directs.
Depuis 2020, une quarantaine d’établissements touristiques ont vu le jour, allant de lodges écologiques aux complexes haut de gamme. Le ministère du Tourisme, en collaboration avec les autorités locales, prépare un plan de développement écotouristique visant à tripler la capacité d’accueil de la ville d’ici 2030.
Ilyas Bellarbi / Les Inspirations ÉCO










