Politique

Ramid a longuement parlé de la situation des droits de l’Homme au Maroc

Par LeSiteinfo avec MAP

Le ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, a affirmé jeudi à Rabat, que l’évolution des droits de l’Homme au Maroc est positive, mais il reste encore des défis à relever et des efforts à déployer.

Lors de la présentation du rapport sur « les réalisations en matière des droits de l’homme au Maroc: le développement institutionnel et législatif et le bilan de la mise en œuvre des politiques publiques après l’adoption de la Constitution de 2011 » soulignant les principaux indicateurs généraux de l’évolution des droits de l’Homme entre 2012 et 2018, Ramid a fait état d' »un bilan caractérisé globalement par un progrès constant et croissant avec la persistance de certains défis et faiblesses qui font que les réalisations connaissent quelques cas de stabilité et de lenteur dans de nombreux domaines.

Il a indiqué que ce rapport qui est le premier du genre publié par un secteur gouvernemental et qui est le fruit du travail continu pendant neuf mois avec une méthodologie qui repose sur l’implication et la concertation, rend compte des importants efforts nationaux déployés pour la mise en œuvre des dispositions de la Constitution et du contenu du programme gouvernemental, des plans nationaux et des politiques sectorielles relatives aux droits de l’Homme.

Ledit rapport comprend un diagnostic et une évaluation de la situation des droits de l’homme à travers quatre axes principaux, en l’occurrence la consolidation du processus démocratique et de l’édification institutionnelle pour la protection et la promotion des droits de l’homme, la protection des droits de l’homme dans la législation et la pratique, l’évolution de la pratique conventionnelle au Maroc, et le suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance Équité et Réconciliation (IER).


Ramid a souligné que les indicateurs généraux soulignent que les violations flagrantes des droits de l’Homme font partie désormais du passé pour le Maroc, à la faveur des garanties constitutionnelles, juridiques et institutionnelles et des mesures relatives à la sanction et à la prévention, en dépit « des cas isolés qui posent encore des problèmes pour assurer l’efficacité du système de protection nationale ».

S’agissant des droits civils et politiques, il a souligné que les indicateurs révèlent que la concrétisation de ces droits se caractérise par une évolution en veillant à ce que les dispositions de la Constitution et des lois réglementaires pertinentes soient appliquées.

Ramid a, également, mis en avant la croissance des rôles constitutionnels des organisations de la société civile et l’accroissement du nombre d’associations et de leurs activités, déplorant l’existence de lacunes dans la pratique de l’action associative et en particulier l’interdiction d’organiser certaines activités associatives sans oublier les efforts déployés pour garantir la liberté d’opinion et surtout la pratique du travail journalistique, dont le cadre juridique et institutionnel a subi une transformation remarquable.

Pour ce qui est des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, le rapport a traité particulièrement le droit à l’enseignement qui a enregistré une orientation et un encadrement du système national de l’éducation et de l’enseignement par la vision stratégique 2015-2030 et la loi-cadre 51.17 relative au système de l’enseignement, de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, qui a connu des étapes avancées dans le processus législatif, soulignant les ressources matérielles et humaines allouées, les programmes sociaux en faveur de la scolarisation, ainsi que les efforts visant à améliorer la qualité du système éducatif et les indicateurs des résultats de son développement.

En ce qui concerne le droit à la santé, le rapport estime que le système de santé souffre d’un manque de satisfaction et de confiance, indiquant que le Maroc connaît depuis plus de 10 ans une amélioration significative de son système de santé au niveau de la généralisation de la couverture médicale.

Dans ce sens, il a fait observer que malgré le renforcement des ressources humaines, la création de nouvelles facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire et l’augmentation de sa capacité d’accueil, le Maroc souffre encore en matière d’encadrement médicale et paramédicale, sachant que le Maroc compte 7.3 cadres médicaux pour chaque 10.000 habitants, tandis que le taux de l’OMS est de 13 cadres médicaux pour 10.000 habitants.

Dans le domaine de l’emploi, le ministre a déclaré que les efforts déployés au niveau de la facilitation de l’accès au travail et de l’évolution de la création des postes budgétaires n’ont pas limité l’augmentation du taux de chômage, qui enregistre encore un taux élevé, largement supérieur au taux de création d’emplois, rappelant que durant les années 2016 et 2017, le chômage a augmenté de 4.2%, alors que le taux de création d’emplois a progressé de 0.8% dans le secteur public, une différence de 3.4 points, ce qui nécessité des efforts supplémentaires pour respecter l’engagement du programme gouvernemental, qui vise à réduire le taux de chômage à 8.5% en 2021 .

S’agissant du droit à un environnement sain et au développement durable, le Maroc a souligné qu’avec le rapprochement de son système juridique des exigences des normes internationales en la matière, ainsi qu’à la suite de la mise en place d’un cadre institutionnel doté de compétences étendues et de l’élaboration de politiques publiques de développement durable, de protection et de rénovation de l’environnement, le Maroc se positionne en deuxième place en Afrique du Nord et en Moyen-Orient, selon l’indicateur environnemental de 2018 et a occupé la 54ème place parmi 180 pays au monde suivant le classement mondial.

Ramid a souligné aussi le progrès réalisé dans les indicateurs du renforcement de la protection sociale des femmes grâce aux résultats du Fonds de cohésion sociale et du Fonds de solidarité familiale et de la promotion de l’accès des femmes aux services publics, notamment l’enseignement, la santé et l’autonomisation économique, ainsi que dans le domaine de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

En ce qui concerne les données relatives aux droits des personnes en situation de handicap, il a été indiqué que malgré les réformes visant à améliorer l’accès de cette catégorie à l’emploi dans le secteur public (200 postes budgétaires en 2019 dans le cadre du concours unifié), l’encouragement du travail indépendant et la mobilisation des ressources financières du Fonds pour la cohésion sociale et le soutien des institutions de protection sociale, cette catégorie a toujours besoin de plus de soins et d’une protection plus large, en particulier pour la catégorie des personnes souffrant d’un handicap profond .

S’agissant de la mise en œuvre des recommandations de la Commission pour l’équité et la réconciliation (IER), le ministre d’État chargé des droits de l’Homme a indiqué que la mise en œuvre des mécanismes relatifs aux recommandations et à la coopération intensive et continue entre le gouvernement, le Conseil national des droits de l’homme et d’autres acteurs concernés ont permis de mettre en œuvre de nombreuses recommandations dans divers domaines.

S.L. (avec MAP)

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