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Qui succédera à Bouteflika ?

Cette semaine, la première sortie médiatique du chef de l’Etat algérien depuis un an n’est pas passée inaperçue. Le président est apparu plus que jamais diminué et en fauteuil roulant pour aller se recueillir sur la tombe des martyrs de la guerre d’Algérie. La question de sa succession n’a jamais été autant posée. Les spéculations  vont bon train et les rumeurs sur les successeurs de Bouteflika ne cessent de se répandre.

En fonction depuis avril 1999, le président Bouteflika a inscrit le système politique algérien dans un schéma complexe. Dans un pays où les services de renseignement jouent un rôle prépondérant, une multitude de groupes d’intérêt s’est développée notamment l’armée, les hommes d’affaires, mais surtout le parti du président : Le Front de libération nationale FLN. La succession pour le poste de président voit donc la confrontation de plusieurs protagonistes.

Le dernier nom qui est sorti est celui de l’ancien ministre de l’énergie Chakib Khelil. Né au Maroc à Oujda, en 1939, Khelil est un ami proche du président Bouteflika. Il est revenu mi mars en Algérie après avoir passé 3 ans aux États Unis pour fuir la justice.

Il a été blanchi des accusations de corruption. Dans son pays, Chakib Khelil a été accueilli en grandes pompes. Pour certains, il pourrait être le successeur d’Abdelaziz Bouteflika. Mais ces récentes présomptions de corruption  le rendent impopulaire

Un autre nom du clan Bouteflika est régulièrement évoqué. C’est le premier ministre Abdelmalek Sellal, qui pourrait aussi être successeur du président algérien malgré qu’il soit davantage considéré comme un bureaucrate.

Le chef du cabinet du président, Ahmed Ouyahia, est aussi en course.  C’est aussi le secrétaire général de la deuxième force politique du pays, le Rassemblement national démocratique (RND). Il a également occupé le poste de premier ministre.

Et enfin le frère cadet du président, Saïd Bouteflika a été donné favori. Il serait le véritable décideur du pays depuis que son frère est diminué.

Mais c’est Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre de la défense qui serait le mieux placé. Né en 1940, ce militaire  diplômé d’une école de l’Ex URSS est d’une fidélité sans faille au président. Il a souvent été soupçonné de nourrir des ambitions présidentielles. Il est présenté par la presse étrangère comme le Sissi de l’Algérie en référence au président égyptien qui a renversé le pouvoir à la suite d’un coup d’état.

L’état de santé de Bouteflika devient critique. Il devient donc extrêmement urgent pour le pays d’arriver à un accord entre les différents protagonistes. Et ainsi trouver l’homme qui pourra diriger le pays tout en sauvegardant les intérêts respectifs des puissants lobbies.

Khadija El Jerrari


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