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Pourquoi le Maroc veut adhérer à la CEDAO (analyse)

Par Taoufik Jdidi

L’annonce de la demande d’adhésion du Maroc à la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en a surpris plus d’un au sein du landerneau politique. Autant, l’adhésion à l’Union africaine (UA) était attendue, autant la demande d’intégrer cette organisation régionale ne venait même pas à l’esprit des plus fins observateurs.

Pourtant beaucoup d’indices, avec du recul, laissaient prévoir cette éventualité.

Le Roi Mohammed VI, sans y faire allusion, a relevé l’inconsistance de l’Union du Maghreb arabe (UMA), lors de son discours prononcé au sommet de l’UA à Adis Abeba. Il a notamment critiqué le très faible taux d’échanges entre les pays maghrébins, alors que d’autres régions du continent ont réussi à intensifier leurs échanges dans tous les domaines d’activité. Cette comparaison n’était pas apparemment fortuite et laisse croire, aujourd’hui, que l’idée a été bien mijotée et mûrie dans un cercle très restreint.


Il faut bien le dire sans détours, l’état de léthargie voire d’agonie dans lequel se trouve l’UMA et l’obsession maladive de l’Algérie à continuer à contrer les intérêts du Maroc et son intégrité territoriale, sont pour beaucoup dans cette décision historique, puisqu’ils ont installé le désespoir de voir un jour, renaître cet espace sur des bases solides et claires.

Or, avec les Etats de l’Afrique de l’Ouest et d’autres régions, le Maroc a signé plus de mille accords de coopération mutuellement avantageux dans plusieurs domaines vitaux. En outre, plusieurs sociétés marocaines de premier plan, notamment dans les secteurs bancaire, de construction et des télécommunications, sont très actives dans plusieurs pays africains subsahariens. Il s’agit, par conséquent, de raffermir davantage ce capital en adhérant de manière directe à un espace qui connaît un dynamisme économique très important.

Cette demande d’adhésion, n’est en fin de compte que l’aboutissement logique d’un processus d’intensification des échanges commerciaux avec des pays, avec lesquels le Maroc entretient, du reste, d’excellentes relations politiques.

Le souverain avait dit à Adis Abeba, que le rêve des pionniers de l’édification du grand Maghreb était en train d’être trahi lamentablement. En tout cas, ce n’est pas le Maroc qui est derrière ce blocage, lui qui à maintes reprises, a appelé à l’ouverture des frontières algéro-marocaines et à assainir le climat maghrébin.

A quoi bon continuer à s’accrocher à une chimère, alors qu’ailleurs, les opportunités d’une coopération sont très présentes. On ne sera pas, en tout cas, surpris si le Maroc décide unilatéralement de quitter l’UMA, qui ne sert à rien et dont les peuples de la région ont même oublié l’existence.

T.J.

 

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