Maroc

Maroc: des parlementaires contre l’augmentation des taxes sur l’alcool

Des parlementaires de la Chambre des conseillers ont lancé un appel au ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, concernant l’augmentation prévue des taxes sur les boissons alcoolisées.

Ces élus de la Nation pensent que cette augmentation, si elle devenait effective, ne ferait que l’affaire juteuse du marché informel et de la contrebande. Dans un pays où, normalement, la consommation de boissons alcoolisées est interdite aux Marocains musulmans! Vous avez dit « schizophrénie » à la marocaine?

Mais là n’est pas la question. Pour l’heure, des parlementaires de la Confédération démocratique du travail (CDT), au sein de la  Chambre des conseillers, lors de la séance concernant le Projet de la Loi de Finances (PLF) 2020, au début de la semaine en cours, n’en démordent pas. « De nombreuses franges de Marocains sont addictes aux boissons alcoolisée. Et si augmentation des taxes sur l’alcool il y a, cela ne fera que le profit du marché noir et du marché informel. Ce qui est déjà une réalité dans certaines régions ».

Par conséquent, ces députés demandent au ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration de revoir sa copie concernant cette augmentation des taxes sur l’alcool. De son côté, Mohamed Benchaâboun a répondu que le PLF 2020 ne fait aucune mention de ladite augmentation, surtout concernant les vins et les bières « boissons les plus consommées par les Marocains ».


Il ne s’agit donc, pour le ministre, que de conformité des taxes assujetties aux boissons alcoolisées en un seul seul impôt unifié, appelé « taxation interne sur la consommation », au lieu de l’impôt spécial, De même, a expliqué Benchaâboun, qu’il s’agit aussi de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui sera désormais de 1000 DH par hectolitre pour toutes les bières, à part celles sans alcool. Quant à la TVA concernant les autres vins et liqueurs, elle sera de 800 DH par hectolitre.

A rappeler que, selon les prévisions du PLF 2020, la taxation des boissons alcoolisées rapportent à l’Etat un pactole de 718 millions de dirhams sonnants et trébuchants, alors que pour l’année en cours, il ne s’agit « que » de 678 millions de dirhams. Ce qui veut dire une hausse de plus de 100 millions de dirhams! Concernant la taxation des bières, l’Etat prévoit récolter 878 millions de dirhams, pendant l’année prochaine, au lieu des 828 millions pour 2019.

Par ailleurs, selon un rapport de l’agence de presse Reuters, sur la production et le consommation des boissons alcoolisées dans les pays arabes, « les Marocains boiraient plus d’alcool que de lait »! Ainsi, en une année, la consommation de boissons alcoolisées au Maroc est de 131 litres, repartis comme suite. Les bières, 400 millions de bouteilles, 138 millions bouteilles de vins, 1,5 million de bouteilles de whisky, ainsi qu’1 million de bouteilles de vodka et 140000 bouteilles de champagne.

Le même rapport a également révélé que le Royaume est le premier exportateur de boissons alcoolisées dans le monde arabe et exploite 37000 hectares de vignobles pour ce faire. Le Maroc profite aussi d’un climat tempéré, propice à la culture de la vigne de très bonne qualité.

Larbi Alaoui et Naïma Lambarki

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