Maroc

Meurtre de Hanane à Rabat: la société civile crie sa colère

L’ancienne médina de Rabat a été secouée par le terrible meurtre de Hanane, cette jeune mère torturée et violée avant d’être tuée dans une maison au quartier El Malah. La vidéo de sa maltraitance avait fait le tour de la Toile, ce qui a provoqué la colère des internautes et poussé la société civile à tirer la sonnette d’alarme après ce crime abject.

L’association démocratique des Femmes du Maroc a publié le 18 juillet un communiqué pour dénoncer ce meurtre qui a coûté la vie à Hanane dans des conditions inhumaines. L’association n’a pas manqué de pointer du doigt le silence qui a entouré cette affaire depuis plus d’un mois malgré le caractère odieux qu’elle revêt.

«Nous accusons le fait que notre société en soit arrivée au point d’enfanter des monstres capables d’infliger autant d’horreurs et de souffrances aux femmes en toute impunité. Nous accusons le fait que les peines et tortures subies par les victimes et/ou survivantes de violences fassent l’objet de vidéos prises par des complices tout autant responsables que l’auteur principal du crime, et qu’elles soient largement diffusées créant un effet de normalisation et de banalisation de plus en plus accru. Nous accusons que la montée de la violence faite aux femmes soit banalisée au point de se délecter des actes de torture et terreur subis par les victimes», s’insurge l’association.

Cette dernière a également mis l’accent sur l’arsenal juridique et son application «très peu dissuasifs qui renforcent le sentiment d’impunité et l’acceptation sociale voire la banalisation de la violence et la recherche de sa justification».


«Nous interpellons nos institutions aussi bien législative, exécutive que judiciaire et appelons à ce que l’auteur du crime ainsi que ses complices écopent de peines lourdes à même de rendre justice à l’âme de la défunte et à sa famille», peut-on lire dans le communiqué.

Rappelons que la vidéo montrant l’agression physique qui a conduit à la mort de la victime avait été largement partagée sur les réseaux sociaux. Le service préfectoral de la police judiciaire de Rabat a arrêté huit individus pour leur implication présumée dans cette affaire. Les mis en cause ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent pour déterminer les tenants de ces actes criminels et identifier d’éventuels autres complices.

S.L.

 

 

whatsapp Recevez les dernières actualités sur votre WhatsApp
Port de Casablanca : deux décisions majeures actées













Rejoignez LeSiteinfo.com et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page