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Al-Hoceima: ce que l’on sait sur le rapport qui sera soumis au Roi Mohammed VI

La Commission d’enquête sur le programme de « Al Hoceima, phare de la Méditerranée », ordonnée par le Roi Mohammed VI, a achevé son travail. Le rapport en question doit être soumis au Souverain avant la fête du Trône.
A en croire les sources citées par le quotidien arabophone Assabah, les inspecteurs des ministères de l’Intérieur et de l’Economie et des finances, chargés de l’enquête, n’ont pas pu auditionner les ministres concernés par ce programme de développement.
Ils ont toutefois interrogé de hauts responsables d’établissements publics participant à ce programme. La Commission d’enquête a pu ainsi collecter des données sur les raisons subjectives et objectives ayant contribué au retard dans sa réalisation ayant coûté 900 milliards de centimes au budget de l’Etat.
Assabah affirme que des responsables, dont des secrétaires généraux de secteurs ministériels, tremblent à l’idée d’être sanctionnés administrativement ou d’être poursuivis par la justice.
Le quotidien avance même que des ministres de l’actuel gouvernement El Othmani et, en particulier ceux appartenant au PPS et au PJD, craignent d’être démis de leurs fonctions.
Chose qui pourrait ouvrir la voie à un remaniement ministériel ou à la chute du gouvernement, d’après cette même source. Et d’ajouter que le PAM s’est empressé de soumette au Parlement un projet de loi pour faciliter la poursuite des ministres en justice. 
Les raisons du retard
Par ailleurs, dans des déclarations accordées au quotidien arabophone, des ministres en fonction, ayant requis l’anonymat, ont reconnu une part de responsabilité dans le retard des travaux du projet « Al Hoceima, phare de la Méditerranée », car ils se basaient sur des rapports établis par les délégués de leurs ministères.
Ils relèvent que lesdits rapports étaient rédigés de manière purement administrative, au lieu d’effectuer des visites d’inspection sur le terrain.  
Ce dysfonctionnement est également imputé au retard enregistré dans la formation du gouvernement Benkirane avant son limogeage, sans oublier les préoccupations de la majorité des ministres de l’issue des consultations et négociations entre les dirigeants des partis.
Autres raisons avancées: les ministres considèrent que la période électorale a contribué, à son tour, dans le retard puisque la loi leur interdit l’ouverture de travaux pour ne pas être accusés d’aller à la pêche aux voix.
Enfin derniers motifs invoqués: le limogeage de douze ministres du gouvernement d’expédition des affaires courantes, dont la majorité avait signé les contrats du  programme « Al Hoceima, phare de la Méditerranée », la difficulté de procéder à des expropriations en raison du montant des compensations déclinées par les propriétaires concernés ou bien le refus d’investisseurs, aussi bien marocains qu’étrangers, de s’installer dans une région connue par la fréquence de secousses telluriques, voire de séismes.
H.L.


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