Ce qui s’est passé samedi soir à Rabat (PHOTOS)
Les enseignants contractuels ne comptent pas baisser les bras. Samedi après-midi, la Coordination nationale des enseignants contractuels a organisé une marche de protestation à Rabat. Munis de bougies, des milliers de manifestants ont pris le départ depuis le siège du ministère de l’Education nationale et sillonné plusieurs boulevards de la capitale, jusqu’au siège du Parlement.
Une marche qui a vite tourné à l’émeute. Minuit passé, les forces de l’ordre sont en effet intervenues pour disperser les manifestants et mettre fin au rassemblement. La police a déployé deux canons à eau pour disperser la manifestation, a pu constater Le Site Info sur place.
Par ailleurs, un agent d’autorité (Bacha) a tenté de convaincre les enseignants de quitter les lieux en empruntant des bus mis à leur disposition. Une proposition qui n’a pas été du goût des principaux intéressés.
Une soixantaine de manifestants ont été blessés après l’intervention policière. Selon l’un des membres de la Coordination nationale des enseignants contractuels, qui s’est confié à Le Site Info, 59 personnes ont été blessées à divers degrés, ce qui a nécessité leur transfert au CHU Ibn Sina pour recevoir les soins nécessaires.
Rappelons que la Coordination nationale des enseignants contractuels a haussé le ton en menaçant d’une année blanche. Le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a indiqué avoir demandé au ministre de l’Education nationale, Saïd Amzazi, d’engager un dialogue avec les syndicats du secteur en présence des enseignants, fonctionnaires des académies appelés “enseignants contractuels”.
Et d’assurer que l’Exécutif est soucieux de “fournir les conditions de stabilité et de sécurité professionnelles à ces enseignants”, à l’image de leurs collègues soumis au statut du ministère de l’Education nationale.
Pour rappel, les enseignants contractuels réclament leur intégration dans la Fonction publique. En réponse à cette revendication, le ministre de l’Education nationale avait affirmé qu’il ne peut y avoir de marche arrière concernant les clauses liant le ministère aux enseignants contractuels.
S.L.